La FAO, l’organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation a annoncé jeudi avoir réuni la somme de 1,79 milliard d’euros et plusieurs pays dont les Etats-Unis et la France ont promis d’augmenter leur aide financière aux pays du Sahel et d’Afrique de l’Ouest pour lutter contre l’aggravation de la famine, ont-ils annoncé mercredi lors d’une réunion à l’OCDE.
Au cours de cette table ronde à l’initiative de l’Union européenne et du Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, Jean-Yves Le Drian, a annoncé dans un message vidéo que la France apporterait « un soutien financier total de 166 millions d’euros » en 2022.
Répondant à l’appel du président du Niger Mohamed Bazoum, qui a plaidé pour une augmentation « significative et urgente » des financements internationaux, plusieurs pays ont promis en fin de réunion d’augmenter leur aide : 311 millions de dollars supplémentaires pour les Etats-Unis, ou 82 millions de dollars pour le Canada.
Les sécheresses extrêmes, l’épidémie de Covid-19 et maintenant la guerre en Ukraine bien que n’ayant aucun rapport avec le continent Africain sont « autant de facteurs qui exacerbent » les risques de famine au Sahel et en Afrique de l’Ouest, ont alerté les spécialistes réunis à l’OCDE. Et si effectivement le continent Africain se tient bien à l’écart de ce conflit purement occidental, cela ne l’empêche pas d’en faire les frais comme pratiquement à chaque fois lorsqu’il y a une bagarre entre puissances étrangères.
L’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) avait prévenu que « la faim et la malnutrition pourraient toucher 38,3 millions de personnes d’ici juin » faute de mesures appropriées, évoquant une crise d’une « ampleur exceptionnelle ».
Selon les chiffres publiés en mars par le « Cadre harmonisé », un outil d’identification des zones à risques, 27 millions de personnes souffrent déjà de malnutrition dans la région du Sahel central (Mali, Niger, Burkina Faso) et du bassin du lac Tchad, qui inclut aussi le Cameroun et le Nigeria estimant qu’il s’agirait de la « pire situation en dix ans ».