L’Afrique du Sud est un pays connu pour bien de belles choses, mais malheureusement, il y a aussi une face cachée de l’iceberg qui inquiète et fait parler. En effet, quand il s’agit de féminicides, l’Afrique du Sud c’est un nombre de cas cinq fois plus élevé par rapport à la moyenne mondiale. Pour lutter contre ce fléau, un sommet présidentiel a été mis en place, mais depuis la première session de 2018, il semblerait que la situation ne soit pas allée en s’améliorant.
La tenue du deuxième sommet avait pour objectif de faire le point sur les avancées faites depuis le rassemblement de 2018.
Violence faite aux femmes : Colère et déception
Le problème des violences faites aux femmes est un sujet très sérieux en Afrique du Sud. Une situation grave que les populations, particulièrement les femmes, en tant que premières victimes, ont décidé de changer.
Plusieurs femmes ont déjà subi des violences et grand nombre d’entre elles ont perdu la vie de suite à ces coups. En 2019, une jeune étudiante de 19 ans perdait la vie de cette façon. Un assassinat choquant qui avait soulevé tout le pays.
Avec la mise en place de ce sommet et le développement d’un plan national depuis 2020, on s’attendait à ce que les choses évoluent, mais malgré tous les efforts des associations, une pandémie de Covid-19 venue mettre un coup d’arrêt aux efforts fournis jusque-là et un système qui ne leur est pas favorable, rien n’est fait pour leur faciliter la tâche.
Il se pose toujours des problèmes de manque de signalements et d’arrestations insuffisantes ou erronées. Par ailleurs, les victimes quand bien même elles ont recours aux autorités, elles sont soit mal traitées, soit mosquées.
Toute cette stagnation dans le processus de changement a provoqué la colère et la frustration des associations présentes lors du sommet présidentiel, qui n’ont pas hésité à poser les questions qui fâchent et faire des reprochés aux ministres prenant part au rassemblement.
Une « pandémie » selon Ramaphosa
Le problème est si grave que durant le sommet, le président Cyril Ramaphosa a parlé de véritable « pandémie ». Face à la colère des associations et des militants qui ont profité de l’occasion pour exprimer leur déception et leur mécontentement face à l’absence d’actions, le président sud-africain a reconnu les retards pris dans l’exécution de ses promesses.
Ramaphosa a demandé aux hommes de se joindre à la cause et au combat qui, dans toute ses formes, concerne les deux sexes. Il leur a également demandé de changer la culture de la masculinité. Ramaphosa a déclaré à la foule » Vous avez raison d’être en colère. Et je le dis en toute humilité : nous pourrions, et nous devrions faire bien mieux « .
Une bonne chose déjà qu’il ait reconnu qu’il y avait encore beaucoup d’efforts à faire. Mais comme d’habitude, des paroles ne servent à rien si les actes ne suivent pas et en attendant que ces actions ne soient effectivement prises, d’autres femmes sont victimes au quotidien, de violences.