Jacob Zuma est sommé de retourner en prison après avoir été libéré sous condition l’année dernière. L’ ex président âgé de 80 ans avait été condamné après avoir refusé de témoigner devant une commission chargée d’enquêter contre la corruption sous son mandat. Le motif de ce retournement est le fait que cette liberté va à l’encontre selon la cours d’appel.
La Cour suprême d’appel « estime que la libération conditionnelle pour raison médicale de M. Zuma était contraire à la loi ». Cette décision allait à l’encontre de celle du responsable des services pénitentiaires qui avait accordé la liberté conditionnelle contre l’avis du comité médical de l’institution. Les experts médicaux avaient estimé que M. Zuma « ne remplit pas les conditions requises ».
Jacob Zuma: Leader un jour, leader toujours
L’état de santé de Jacob Zuma demeure ambigüe. En effet, selon de multiples rapports médicaux cités dans la décision de la cour d’appel, il souffrirait de problèmes liés à la pression artérielle, un taux élevé de glycémie ainsi que de lésions graves au côlon. Toutefois, alors que les autorités pénitentiaires ont annoncé la fin de peine de M. Zuma, on a pu l’apercevoir plusieurs fois, dansant et chantant devant ses partisans.
Le responsable des services pénitentiaires n’était pas fondé à aller à l’encontre de l’avis du comité de médecins, selon la cour d’appel. En conséquence, « M. Zuma, selon la loi, n’a pas fini de purger sa peine. Il doit retourner au centre correctionnel d’Escourt » (KwaZulu-Natal, sud-est).
La considération de l’ex président auprès de ses partisans ne semble pas avoir été ternie par les précédents scandales. On s’accorderait pour dire qu’il demeure le plus grand rival politique de l’actuel président Cyril Ramaphosa. A moins d’un mois de la conférence du parti au pouvoir, l’ANC, échéance cruciale pour l’avenir de M. Ramaphosa à la tête du pays, Jacob Zuma a plusieurs fois tenté de le déstabiliser en mettant en doute sa probité.
Malgré les doutes qui planent sur l’honnêteté de M. Ramaphosa depuis que l’on a retrouvé cette liasse d’argent dans une de ses propriété, L’ANC se réunit à partir du 16 décembre pour choisir ou non d’investir ce dernier à un second mandat en 2024.