La ville de Gqeberha, en Afrique du Sud accueillera cette semaine la conférence « Towards Zero Plastics to the Seas of Africa ». Cette conférence s’inscrit dans le cadre d’une résolution de l’Assemblée des Nations Unies pour l’environnement, adoptée en début d’année, en faveur de l’élaboration d’un traité juridiquement contraignant sur les déchets plastiques d’ici 2024.
Les parties prenantes ainsi que les défenseurs de l’environnement élaboreront des stratégies de plaidoyer afin que les gouvernements des différents pays, les grandes et les petites entreprises s’engagent à réduire la production des plastiques et des déchets plastiques qui entrave la sante de l’environnement du continent.
Le chargé de campagne sur les déchets chez GroundWork, Musa Chamane a affirmé que « Ils font une différence parce que c’est une plateforme où nous pouvons exprimer nos idées et où les industries sont présentes, la société civile et les gouvernements sont présents, nous sommes tous dans la même pièce. Donc si nous faisons pression et disons qu’ils doivent s’assurer qu’ils réduisent la quantité de plastiques qu’ils produisent, et qu’ils vont même jusqu’à avoir un traité international pour s’assurer qu’ils éliminent progressivement les plastiques dans l’environnement. C’est une bonne chose qu’ils y pensent, car certains pays ont déjà interdit le plastique, comme les plastiques à usage unique. »
En effet, la pollution plastique demeure un problème croissant en Afrique du Sud, les décharges des townships de Johannesburg illustrent clairement les difficultés que le pays a en matière de gestion de ces déchets.
Face à cette situation qui n’a affecte pas seulement l’environnement mais également la santé des sud-africains, des entreprises tel que Pikitup offre des services des gestions des déchets a la ville de Johannesburg. Whole Earth Recycling, quant à elle, rassemble les différents déchets de recyclage, des habitants de la ville, dans un sac en plastique dédié et de les trier dans un centre de recyclage. Le porte parole de l’entreprise de recyclage Pikitup, Muzi Mkhwanazi a révélé que « ……. Cela devient une nuisance lorsqu’il y a du vent sur les propriétés voisines ou adjacentes à ce site de décharge. Nous recevons alors des plaintes des gens…, c’est un vrai, vrai, vrai problème. ».
Une mesure prise par la ville de Johannesburg, en 2018, a rendu obligatoire le tri des déchets à la source par les habitants, mais la plupart des habitants des Johannesburg ont du mal à changer leurs vieilles habitudes.
La directrice de Whole Earth Recycling, Carmen Jordaan a expliqué que « Si nous pouvons arrêter d’utiliser des plastiques non recyclables dans nos matériaux d’emballage, et si nous pouvons encourager plus de gens à commencer à recycler, nous aurons un taux de recyclage de base…… »
Cette difficulté de la gestion des déchets plastiques dans le pays a créé des emplois, en effet des récupérateurs informels essaient de recycler des matériaux allant du plastique au carton, des bouteilles et du bois, puis les aplatissent avant de les vendre à des entreprises de recyclage.