Luanda, capitale de la République d’Angola, accueille depuis ce lundi 16 mai, la 8e édition du Congrès et exposition africaine du pétrole (CAPE VIII) qui se déroule sous le thème : « La transition énergétique : défis et opportunités dans le secteur pétrolier et gazier africain ».
Ce congrès accueille les principaux producteurs et exportateurs de pétrole d’Afrique, afin de chercher des solutions pour accroître les investissements dans le secteur pétrolier et la transition énergétique.
Olivier Jouny, Secrétaire général de Total EP Angola explique que « Nous sommes une entreprise multi-énergies avec une ambition très claire d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Ce que cela signifie, cela signifie que nous n’allons pas arrêter la production de gaz et de pétrole, clairement pas, parce que c’était notre Business pendant plusieurs années. Nous allons continuer, mais nous allons continuer à le faire différemment, avec des projets à faible coût et à faible émission de carbone. C’est important et ce sera toute notre stratégie en Angola et en Afrique ».
La récession causée par la pandémie mondiale a amplifié un déclin record de la production au sein des pays africains producteurs d’hydrocarbures, lors des années 2020 à 2021. Cette année noire, aggravée par le manque d’investissement dans le secteur pétrolier et gazier africain, fait que plusieurs des plus grands acteurs de l’énergie du continent ont du mal à répondre à la hausse rapide de la demande en hydrocarbures qui a suivi la fin des confinements.
L’OPEP et ses alliés s’étaient fixé, avec l’embargo partiel sur le pétrole et le gaz russes, l’objectif de conquérir une plus grande part du marché mondial. Mais cela n’a été le cas. Cependant, selon les données de l’OPEP, l’Angola et le Nigeria durant le mois de mars, ont représenté près de la moitié du déficit de l’offre de pétrole sur le marché mondial. À cet effet, le Nigeria assure que les conséquences des « tensions politiques entre la Russie et l’Ukraine » n’ont pas affecté l’industrie locale.
Ainsi, Mele Kyari, Directeur général du groupe, Nigerian National Petroleum Corporation, a affirmé que « Il ne fait aucun doute que les tensions politiques entre la Russie et l’Ukraine ont provoqué des perturbations de l’approvisionnement sur le marché et qu’il y a donc une pénurie d’approvisionnement sur le marché, mais cela n’affecte pas le Nigeria parce que nous avons un pétrole brut de haute qualité, qui est toujours demandé par le marché pour être mélangé à d’autres productions de pétrole brut dans le monde.».
Une des conclusions de la conférence était qu’actuellement, les principaux producteurs africains ne produisent pas assez pour répondre à la demande créée par l’embargo russe sur le pétrole et le gaz.
Il ressort de ce congrès que présentement les principaux producteurs africains ne produisent pas assez pour répondre à la forte demande causée par l’embargo russe sur le pétrole et le gaz. Ils ont tout de même reconnu que l’intérêt des investisseurs pour le secteur pétrolier et gazier africain est bien grand.
Ce congrès fut l’occasion idéale qui a permis aux plus grands producteurs de pétrole et de gaz en Afrique, d’êtres fixés sur les défis à relever et de générer des solutions afin d’optimiser les ressources pétrolières et gazières. Cependant, comment répondre à l’immédiat, à la grande demande qui ne fait que prendre de l’ampleur ?