Le FMI a effectué une visite en Côte d’Ivoire afin d’évaluer le niveau de risque de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme dans le pays. C’est donc le mardi 7 juin 2022 au 20ème étage à la salle de fête de l’immeuble Sciam plateau que la représente du ministre de l’Économie et des finances, le directeur du cabinet Madame Minafou Fanta Coulibaly-Koné va recevoir les experts évaluateurs.
La séance qui s’est tenue ce jour a été bien accueillie par le directeur de cabinet, qui se réjouit de la séance de travail qui avait été reporté l’année dernière du fait de la pandémie Covid-19. « Le processus d’évaluation mutuelle en cours constitue ainsi une belle opportunité de jauger notre capacité à faire face aux fléaux du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme et à prendre les mesures adéquates ».
Les résultats qui découlent de cet entretien bien que sonnant telles des sanctions devraient être perçues comme des recommandations et un outil d’aide à la décision selon le représentant du ministre. Madame Coulibaly-Koné appelle également à la collaboration des différentes entités intervenant dans la mise en œuvre de la lutte contre le blanchiment de capitaux en Côte d’Ivoire.
« Le rapport d’évaluation qui sera le produit final du présent exercice, exposera non seulement les actions et mesures recommandées que la Côte d’Ivoire devra mettre en œuvre pour renforcer son dispositif de LBC/FT, mais permettra également au GIABA et aux autres partenaires au développement d’adapter l’assistance technique requise en Côte d’Ivoire, pour résoudre les problèmes prioritaires identifiés » , a souligné M. Madicke Niang, du secrétariat du Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchiment d’Argent en Afrique de l’Ouest (GIABA).
Le processus d’évaluation qui a débuté en juin 2021, s’achèvera en mai 2023. Cette étape est cruciale pour ramener le dispositif national au standard du groupe d’action financière sur le blanchiment de capitaux.
Le phénomène de blanchiment de capitaux se prolifère en Afrique du fait des failles du système de répression et du manque de pragmatisme des cellules de renseignement financier. Ceci est catalysé par le fait que le continent en besoin de capitaux en reçoit un flux non contrôlé par le gouvernement.
L’intervention du FMI dans le cadre de cette évaluation est tributaire de sa mission de garant de la stabilité du système financier international. Le fonds tient à mettre son expertise au profit du gouvernement afin d’éradiquer ce fléau. Toutefois, la légitimé et la compétence de GIABA sont interrogées.
En Afrique centrale, le Cameroun a été évalué dans le cadre de ce type d’exercice par l’organisme sous régional en charge de la répression du blanchiment de capitaux à savoir le GABAC. Pour une approche qui se veut respectueuse des plates de bandes de chaque organisation, le FMI devrait travailler par l’intermédiaire des responsables sous régionaux ou encore avec ces derniers car, les décisions et recommandations prises devront au jour le jour être mise en œuvre par ceux-ci.