Le Cameroun et le Tchad sont en froid au sujet des frais de transit des cargaisons au niveau de la ville de Douala. Les importateurs, investisseurs et industriels tchadiens ont exprimé à cet effet leur mécontentement. Ce lundi 19 septembre, le CONITE mieux connu comme le Comité National des Importateurs, Investisseurs et Industriels Tchadiens, a organisé un point de presse afin de dénoncer cette augmentation abusive des frais de transit des cargaisons au port de Douala.
Les accusations du CONITE à l’endroit du Cameroun
D’après le comité, porté par par la voix de son secrétaire général Mahamat Nour Abakar, il s’agit d’organisations aux activités occultes et illégales qui se sont concertées au Cameroun, précisément au port de Douala, dans le but de décider des meilleurs moyens pour asphyxier l’économie commerciale du Tchad déjà mal en point à cause de la transition politique en cours.
Celle-ci dépend fortement du Port de Douala qui est le principal point d’accès des importations et des exportations des vivres et non-vivres à destination ou en provenance du Tchad.
D’après le CONITE, ces organisations ont réussi à embarquer la Direction Générale des Douanes du Cameroun et des syndicats aux moralités douteuses, communément appelés des commissionnaires agréés en douanes du Cameroun et des individus non identifiés, dans leur opération de vendetta.
Le comité dénonce le non-respect des textes de la CEMAC en faveur du Tchad en tant que pays enclavé, en passant par des surtaxes étranges et injustifiées sur toutes les importations et exportations des vivres et non-vivres en provenance et à destination du Tchad, à l’insu des deux gouvernements impliqués.
Pour soutenir leurs accusations, les membres du CONITE ont pris l’exemple des frais de transit illégaux qu’ils payaient à 35.000 FCFA par conteneur contre leur gré. Aujourd’hui, ces frais sont abruptement passés à 500 000 FCFA sans la moindre explication. Pour faire face à ce « complot économique contre le Tchad », le CONITE a menacé de quitter le port de Douala et s’est déjà penché sur les possibilités de rejoindre les Ports du Soudan et du Bénin.