La persistance des violations du cessez-le-feu et les incitations à la violence en Centrafrique ont provoqué la préoccupation de l’organisme international. Mercredi, Valentine Rugwabiza, Cheffe de la MINUSCA, s’exprimait face au Conseil de sécurité.
Face au Conseil de sécurité, Valentine Rugwabiza, la Cheffe de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA), s’est dit préoccupée par la persistance des violations du cessez-le-feu « par toutes les parties qui poursuivent leurs opérations et actes de belligérance » dans le pays. « La cessation des hostilités sur toute l’étendue du territoire centrafricain reste à la fois un objectif immédiat et un gage de crédibilité de la feuille de route conjointe », a-t-elle également déclaré.
Une situation qui en inquiète plus d’un
En plus de Mme Rugwabiza, Lina Ekomo, la représentante de la société civile centrafricaine s’est aussi exprimée sur la situation en Centrafrique et a sonné la cloche d’alerte en relevant que tous les ingrédients politiques, socioéconomiques et sécuritaires étaient réunis pour plonger le pays dans le chaos malgré l’Accord politique pour la paix et la réconciliation.
Consciente de l’état de crise que vit son pays, Linda Ekomo a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à passer à l’action en considérant la Centrafrique comme une « situation d’urgence nécessitant des mesures d’urgence ». En RCA, la société civile a également plaidé en faveur d’un « cadre de concertation des forces vives de la nation ».
Un agenda bien rempli
Lina Ekomo avait plusieurs doléances à soumettre à l’ONU. Outre la demande de supervision des démarches par l’organisme et l’Union Africaine, elle a également fait une requête pour mettre en place des mécanismes adaptés avec pour objectif de garantir aux femmes l’exercice d’un rôle capital dans le processus de paix et réconciliation. Par ailleurs, en vue de la promotion de l’espace démocratique en RCA, Valentine Rugwabiza a invité les autorités de Bangui à mettre en œuvre les 217 recommandations issues du dialogue républicain qui s’est tenu en mars dernier.
