L’union européenne et la Côte d’ivoire ont signé un accord de partenariat volontaire (APV) relatif à l’application des règlementations forestières, gouvernance et échanges commerciaux (FLEGT), afin de réguler les échanges entre les parties en matière de bois et ses dérivées.
Cet accord instaure un cadre juridique dans l’exploitation du bois ivoirien à destination de l’union européenne. Il permet d’assurer la légalité et la traçabilité des transactions, d’améliorer la gouvernance forestière, de promouvoir le commerce du bois et ses dérivés.
Les apports de l’APV
Cet accord est chaleureusement accueilli par la négociatrice en chef de l’union européenne Chantal Marijnissen qui déclare : « la Côte d’ivoire célèbre aujourd’hui une étape importante dans leur coopération dans la lutte mondiale contre l’exploitation forestière illégale. Nous devons maintenant nous concentrer sur la préparation et la mise en œuvre de l’APV pour atteindre ses objectifs sociaux, environnementaux et économiques dans les délais raisonnables. »
Pour la Côte d’ivoire, cet accord semble tomber à point nommé alors que le pays a déjà perdu 90% de son couvert forestier selon le conservateur général Zouzou epse Mailly Elvire-Joëlle, négociatrice en chef de la partie ivoirienne. Plusieurs réformes ont déjà été engagées afin de préserver la forêt et d’atteindre un taux de recouvrement de 20%. Elle a également précisé que pour mettre en œuvre l’APV FLEGT développera un système fiable de vérification de la légalité et de délivrance d’autorisation FLEGT pour l’exportation du bois et des produits dérivés de la Côte D’Ivoire vers l’UE.
Les enjeux de l’APV-FLEGT pour la côte d’ivoire.
L’enjeu est grand alors que la Côte d’Ivoire est l’un des plus grand pays exportateurs du bois en Afrique de l’ouest. Le pays exploite 1 200 000 m3 de bois, en transforme 1 000 000 m3 et exporte 250 000 m3 de bois, dont 50 % en destination du marché de l’UE. Par ailleurs on a pu noter lors des propos introductifs du président Ouattara à la Cop 15 que la forêt perd du terrain.
L’APV apporte une solution à une partie du problème. L’exportation de matière première n’a pas de valeur ajoutée car, le coût du produit fini est extrêmement élevé. Le pays devrait dans ce cas penser à mettre en œuvre des réformes dans le secteur afin de permettre aux artisans locaux de bénéficier de matières de bonne qualité.