Le continent Africain bien que n’ayant aucun lien avec le conflit Russo-Ukrainien se retrouve à être le plus en danger face à cette crise. Avec une explosion des prix du carburant et des denrées alimentaires, la population de plusieurs pays Africains risque de souffrir de famine.
A l’heure actuelle, le continent rencontre des difficultés en ce qui concerne l’approvisionnement en blé, en engrais. En effet, Un grand nombre de pays africains dépendent des importations de produits alimentaires et d’engrais en provenance de Russie et d’Ukraine, deux grands exportateurs de blé, de maïs, de colza et d’huile de tournesol. Selon le chef de l’ONU « 45 pays africains importent au moins un tiers de leur blé d’Ukraine ou de Russie – 18 de ces pays en importent au moins 50%. Cela comprend des pays comme le Burkina Faso, l’Égypte, la République démocratique du Congo, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et le Yémen ».
L’augmentation des prix et le ralentissement de la croissance économique mettent des millions de ménages sur le continent en danger. Les difficultés économiques pourraient également créer des tensions sociales dans les régions du continent touchées par la crise, tel que le Sahel, certains pays de l’Afrique centrale et la Corne de l’Afrique. « Les tensions, en particulier dans les zones urbaines, les communautés à faibles revenus, pourraient déborder et conduire à de violentes protestations et à de violentes émeutes », a déclaré M. Guterres, précisant que les pays qui organisent des élections cette année et l’année prochaine sont particulièrement vulnérables.
Le sous-secrétaire général des Nations unies et directeur régional du PNUD pour l’Afrique, Ahunna Eziakonwa a déclaré « Avec les perturbations qui se produisent maintenant, vous voyez une situation d’urgence se matérialiser, car où ces pays se tournent-ils du jour au lendemain pour les produits de base ? », une déclaration qui nous pousse encore à nous demander pour quelles raisons l’Afrique se retrouve autant pénalisée quand il est de notoriété publique que ses terres regorgent de ressources.
L’Afrique importe aujourd’hui pour plus de 30 milliards de dollars pour se nourrir, alors qu’elle a le potentiel pour nourrir le monde. Face à cette crise de famine, il serait peut-être temps pour les dirigeants Africains d’agir de concert et d’exploiter les nombreuses possibilités pour augmenter la production agricole. Une solution qui leur serait bénéfique d’un point de vue économique et contribuerait largement à sortir de la dépendance dans laquelle elle se trouve vis-à-vis des autres continents.