Le Congo-Brazzaville abrite la journée internationale de l’écrivain africain décrétée le 7 novembre 1992 par l’ONU, après une proposition de la Pawa-African Writers Association. Cette 30e édition a été célébrée au Congo par l’union nationale des écrivains et artistes du Congo, malgré un léger décalage de date.
L’édition de cette année avait pour thème « Littérature et citoyenneté ». La célébration tenue le 12 novembre, a eu lieu à la Maison Russe de Brazzaville sur le thème « La femme congolaise et la littérature ».
Les écrivaines congolaises à l’honneur
La journée internationale de l’écrivain africain est une célébration des pays africains et leurs diasporas pour rendre hommage aux illustres hommes et femmes de lettres du continent.
Durant la journée dédiée à cette célébration à Brazzaville, trois panels ont été créés et animés par 7 écrivaines congolaises. Il s’agissait de Mireille Opa Elion, Alima Madina, Winner Franck Palmer, Virginie Ngolo Awé, Jojo Mansounga, Juvénal Obili et Christella Mounkassa Ngala.
Chaque écrivaine a pris la parole pour parler brièvement de ses œuvres et édifier le public sur la thématique choisie. Henri Djombo, le président de l’Union nationale des écrivains et artistes congolais a exprimé son bonheur et sa fierté à la vue de ces talents congolais qui portent haut et loin la voix du pays.
Il a déclaré que cette journée devait rester un grand moment de réflexion, d’union et de prise de conscience de la mission qui incombe à l’intellectuel africain, à savoir celle d’offrir l’espoir à son peuple et de bâtir la paix dans la conscience des hommes.
félicité et encouragé les écrivaines à aller de l’avant et écrire sans relâche afin d’aller sur les traces de Marie Léontine Tsibinda Bilombo, la plume féminine majeure révélée dans les années 80 dans la catégorie poésie.
Henri Djombo n’a pas tari d’éloges sur les écrivaines congolaises, ajoutant qu’elles constituaient un échantillon des femmes congolaises engagées dans l’écriture et affirmant qu’elles continueront à écrire, dans l’espoir d’un avenir radieux pour les lettres congolaises.
Malgré toutes ces belles paroles, l’écrivaine Jojo Mansounga n’a pas manqué de souligner l’absence des écrits des femmes congolaises dans les programmes scolaires. Elle s’est notamment interrogée sur le nombre d’écrivaines dont les œuvres ont été intégrées dans un programme pédagogique, que ce soit au Congo ou en Afrique, sachant que les sujets abordés dans leurs écrits sont aussi axés sur les tares que les autorités combattent ?
En conclusion, nous pensons comme l’écrivaine Mansounga. Il est temps d’arrêter de féliciter et apprécier avec des mots, le travail des écrivaines africaines et de leur montrer que leurs mots gagneraient à être connus par un plus grand nombre de personnes. Une intégration de ces œuvres dans les manuels scolaires apporterait du sang neuf dans l’apprentissage de la littérature africaine et qui sait, participerait à inspirer la future génération d’écrivaines africaines.