Le Congo sous la houlette de son nouveau ministre de l’eau de l’énergie et de l’hydraulique Emile Ouosso, compte résoudre les problèmes d’accès à l’eau et à l’énergie électrique sur l’ensemble de son territoire. Il interpelle les cadres de ce ministère à plus d’action et moins de tapage médiatique car au final seule la population pourra juger de la pertinence de leur travail. Des conventions de subvention et autres partenariats sont signés afin de permettre aux congolais d’avoir accès à ces deux éléments indispensables pour la croissance et le développement.
C’est au cours de la cérémonie de passation de service ce 27 septembre 2022 à Brazzaville que le nouveau ministre faisait étalage de son plan d’action pour palier aux problèmes inhérents à son secteur. « Nous avons la charge, ensemble en tant que gouvernement, d’apporter l’eau et le courant aux Congolais, aux entreprises, aux villes, au monde rural et cette eau est produite grâce à l’eau elle-même, au pétrole, au gaz, à l’éolienne, au solaire. Je m’appuierai sur vous (ministre sortant) pour négocier avec ceux qui gèrent toutes ces sources qui nous permettent de produire le courant et la bonne eau » indique le nouveau dirigeant.
Énergie et Hydraulique: Une multitude de partenariats
Les différents partenariats permettant de fournir l’électricité aux congolais sont :
- La convention de subvention avec la société Lincoln
- Le décret signé entre Aksa et le gouvernement
- la signature d’un protocole d’accord avec la société égyptienne Mac court.
- la signature d’un contrat de concession de la centrale hydroélectrique de Liouesso ; le protocole inter-Etat sur la boucle de l’amitié énergétique entre le Congo, la République démocratique du Congo et l’Angola ;
Ces accords permettrons ont conduit à:
- L’élaboration du décret portant approbation des codes de réseau pour garantir l’équité de tous les opérateurs faisant transiter leur feu d’électricité sur les lignes du gestionnaire du réseau ;
- la validation de la feuille de route pour la promotion des énergies renouvelables et efficacité énergétique de l’Afrique centrale ;
- la signature d’un protocole d’accord pour le développement d’une centrale solaire photovoltaïque de 50MW à Ngo, dans le département des plateaux ;
Concernant l’approvisionnement en eau, on peut noter
- l’élaboration du décret portant attribution de la gestion déléguée des infrastructures de production et de distribution d’eau potable sur la rivière Loubomo à la société 3P Renewables Switzerland ;
- l’élaboration et la négociation de la convention de concession avec la même société pour la réhabilitation;
- le renforcement des infrastructures de production et de distribution d’eau potable à partir du Lac Ngouamboussi, à Pointe-Noire.
Au delà de belles promesses, le Congo veut voir le changement
Moins de discours plus d’action, tel semble être le credo du nouveau ministre lorsqu’il rappelle à ses cadres que » Produire de l’eau et de l’électricité, ce n’est pas les cris à la radio et à la télévision, ni les effets d’annonce. C’est un travail productif en silence. Et c’est la population qui va vous acclamer quand elle aura de l’eau propre, le courant sans délestage « .
Emile Ouosso s’est donné pour défi d’augmenter l’offre de production, de facilité l’accès à l’eau et à l’électricité et d’assurer un service public de qualité. Ces secteurs sont un levier de développement pour le pays et les profondes mutations qu’ils subissent avec les réformes des opérateurs publics qui ont débouché sur la création des sociétés de patrimoine de l’eau et de l’électricité présagent de beaux jours.
Toutefois, l’impatience des populations met un coup de pression aux dirigeants. Dans un contexte de crise et au vu des différents problèmes de gouvernance, elles ne demandent qu’une seule chose, voir le changement.