La célébration de la Journée Mondiale des Forêts Tropicales le 22 juin 2022, a été l’occasion de rappeler à tous que le changement climatique, la perte de biodiversité et de nature, la pollution et les déchets, sont autant d’éléments qui montrent la nécessité d’un monde plus durable.
En effet, la déforestation en Afrique est celle qui progresse le plus rapidement dans le monde. Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), chaque année, ce continent perd près de quatre millions d’hectares de forêts. Cela représente une perte considérable qui est de loin supérieure à ce que perd la forêt amazonienne annuellement. La zone la plus durement touchée en Afrique est celle de la forêt tropicale. Cette forêt, la deuxième plus grande au monde, joue un grand rôle dans le captage du CO².
Les forêts tropicales sont essentielles à la survie de la vie sur terre. Elles abritent la moitié des espèces végétales et animales de la planète, fournissent un abri à la faune sauvage et nous aident à lutter contre le changement climatique. Pourtant, chaque seconde, nous perdons 40 terrains de football de forêt tropicale, menaçant ainsi notre biodiversité et la santé de notre planète.
Protéger les écosystèmes, soutenir la conservation, arrêter la déforestation, planter des arbres indigènes, … la survie des forêts tropicales dépend de nos actions en tant que communauté mondiale. Telles sont les résolutions prises à l’issue de cette célébration pour préserver les forêts tropicales humides.
Bassin du Congo
La forêt tropicale du Bassin du Congo s’étend sur plus de 3,6 millions de kilomètres carrés et six pays, du Cameroun à l’ouest à la République Démocratique du Congo en Afrique centrale.
La deuxième plus grande forêt tropicale est un gigantesque réservoir de biodiversité. Elle abrite beaucoup d’animaux sauvages, et joue également un rôle essentiel dans la régulation de la disponibilité de l’eau au niveau régional.
Les incendies récurrentes de forêt deviennent une menace importante et constituent un exemple de boucle de rétroaction positive, dans laquelle l’augmentation du changement climatique et des températures mondiales entraîne, par le biais de différents mécanismes de transmission, une augmentation de la fréquence et de l’intensité des incendies de forêt. Ceux-ci rejettent davantage de carbone dans l’air, ce qui renforce à son tour le changement climatique et l’augmentation des températures, et ainsi de suite.
Notons qu’il n’existe aucun moyen de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré, si on ne réduit pas les émissions des forêts à un niveau net zéro d’ici 2030 ou 2035 et si, dans le même temps, un processus massif de restauration des forêts pour éliminer le carbone de l’air n’est pas entrepris. Cette démarche est essentielle, parallèlement à la décarbonatation rapide des économies mondiales.
La sauvegarde des forêts tropicales est donc urgente, Il est donc crucial que les gouvernements prennent des mesures pour freiner la déforestation, renforcer la conservation et faire avancer la restauration. Les conséquences d’un échec seront difficilement concevables, ainsi tout le monde doit jouer un rôle pour assurer leur survie.