Au Congo, les sociétés pétrolières réclament au gouvernement le paiement des subventions accordées au secteur de l’énergie. En effet, bien que les effets de la crise dans le secteur se dissipent peu à peu, un grand besoin subsiste toujours au sein des sociétés pétrolières. Si le pays ne parvient à respecter ses engagements auprès desdites sociétés, c’est tout simplement parce que ces sommes colossales constituent une épine au pied d’un gouvernement faisant face à plusieurs dérèglements.
Les prix du carburant fixé par les pétroliers de commun accord avec l’Etat crée un gros manque à gagner. En effet, l’évolution des prix du carburant n’a pas suivi la conjoncture internationale. Même si les pétroliers avaient obtenu du gouvernement l’autorisation d’augmenter le prix du carburant à la pompe, ceci n’est pas suffisant pour assurer le bon déroulement de leurs activités.
C’est pourquoi, l’association des pétroliers est convaincue de ce que la solution à ce problème de prix se trouve dans la fixation d’un prix en accord avec la tendance mondiale et le système d’approvisionnement du pays en produits pétroliers. Ce qui revient à dire que, les populations devraient ressentir les fluctuations des prix du carburant, ceci limiterait les subventions que le gouvernement accorde à cet effet.
Congo: La subvention coûte chère au gouvernement
Les subventions que le Congo accorde en soutien aux différents secteurs deviennent de plus en plus lourdes pour les finances publiques. La plus grande difficulté à laquelle fait actuellement face le pays est l’apurement de sa dette au titre des différentes subventions accordées, ses dépenses constituant l’une des principales dépenses de l’Etat.
Pour mesurer la gravité de la situation, on peut observer que le Congo doit verser aux sociétés pétrolières des arriérés datant du deuxième semestre de l’année 2021. Ces retards de paiement mettent en difficulté ces entreprises vis-à-vis de la banque et de leurs fournisseurs.
Pour limiter les dégâts, le gouvernement et l’association des sociétés pétrolières tiennent une réunion ce jour. Il sera question de tabler sur les modalités de fixation des prix afin de combler les pertes et le manque à gagner.
Rappelons qu’au début de la crise entre la Russie et l’Ukraine, le FMI avait recommandé aux différents Etats de ne pas recourir à la subvention, conseil qui semble n’avoir pas été mis en application. La raison était simple : faire ressentir les fluctuations conjoncturelles auprès des agents économiques, et permettre à l’Etat d’investir ses subventions dans des secteurs qui assureront une sortie de crise saine. La situation actuelle du pays semble donner raison au fonds.