Dans un communiqué paru au soir du lundi 06 juin 2022, le gouvernement sud-africain annonce l’arrestation des frères Atul et Rajesh Gupta par la police de Dubaï. Leur extradition est liée aux accusations criminelles et acte de blanchiment de capitaux.
Les deux frères d’origine indienne ont commis de nombreux forfaits à l’ordre des hautes sphères du gouvernement. En effet, ils sont accusés des actes de corruption à l’endroit de l’ex-président sud-africain Jacob Zuma pendant ses deux mandats.
La famille a grâce à ses liens avec le président Jacob été la main invisible qui influençait à plusieurs égards de grandes décisions telles que le choix de ministres, la négociation de contrat et la gestion des entreprises publiques.
Le montant siphonné par les deux frères en Afrique du Sud s’élève à environ 3 milliards d’euros. Les deux frères étaient également interpellés par Interpol au sujet d’un contrat douteux d’une valeur de 1.5 millions d’euros.
Au vu de ces différentes accusions, la famille n’a pas eu d’autres choix que de fuir, et la destination qu’elle a choisie est celle des Emirats Arabes Unis.
Arrivé de la famille Gupta en Afrique du Sud
Les Gupta ont bâti un véritable empire dans le pays. Ils débarquent dans le pays en 1993, quelques temps avant le mandat de Nelson Mandela. En 1994, ils créent Sahara Computer, une entreprise informatique qui emploie des milliers de personnes.
La famille possède également des parts dans les mines et des médias progouvernementaux. Parlant de l’immobilier, la luxueuse demeure des Gupta a abrité les plus grandes fêtes mondaines en présente d’augustes personnalités politiques du pays.
Echec de plusieurs actions de la justice sud-africaine menées contre les frères Gupta
La justice sud-africaine et internationale s’est mobilisée afin de mettre la main sur les malfrats. Le parti de l’opposition se réjouit de l’arrestation car cela permettra de mener les poursuites contre « les responsables de difficultés auxquelles font face la plupart des sud-africains aujourd’hui. »
Plusieurs actions menées par la justice locale n’ont pas réussi à mettre à saisir les malfaiteurs. En 2016, ils ont été interpellés pour fraudes et associations de malfaiteurs. Puis en 2018, une enquête gouvernementale anti-corruption réussit à relier le président Zuma à la richissime famille. Tandis que le président est poussé à la démission, les Gupta ont décidé de s’expatrier pour échapper à la justice.
Le procès qui avait été prévu pour juillet du fait de l’absence des accusés selon le parquet national, a été fixé au 06 septembre.
Cyril Ramaphosa n’est pas blanc comme neige
L’actuel président s’est donné pour mission d’épurer son gouvernement. Il mène des actions dans le but d’éradiquer la corruption. Toutefois, Cyril Ramaphosa n’est pas exempt de tout reproche. En effet, le président n’a pas signalé un cambriolage qui a eu lieu dans une de ses résidences car le voleur y avait retrouvé une somme de 3.5 millions d’euros en liquide. Il aurait payé le cambrioleur afin que ce dernier garde le silence face aux découvertes qu’il aurait fait.
Cette situation est d’autant plus embarrassante que Cyril Ramaphosa a entreprit de se présenter aux élections présidentielles de 2024.
L’affaire Gupta ne serait que la partie visible d’un vaste réseau de corruption au sein du gouvernement. Les partis d’oppositions et les différents leaders d’opinion devraient se saisir de cette affaire en imposant un audit. Le but est d’évaluer dans un premier temps le préjudice causé par les frères Gupta, et par la suite mettre la main sur les autres malfaiteurs.
Cette situation met à mal l’image du pays et porte préjudice au reste de la population. L’environnement des affaires se voient terni et les petites entreprises n’arrivent pas à émerger. La corruption ne profite qu’au corrupteur à cet effet, des mesures drastiques devraient être prise afin de remédier à ce phénomène.