Le président de la côte d’ivoire a reçu en audience, le fondateur et PDG de Binance Changpeng Zhao dans le cadre des opportunités que regorgent les monnaies virtuelles. Le fondateur de Binance a sollicité que le gouvernement ivoirien intègre les cryptomonnaies dans les échanges commerciaux à l’intérieur du pays.
Malgré les fluctuations sur le marché des crypto monnaies et la réticence de plusieurs pays et organisations, celles-ci continuent de faire leur chemin. La côte d’ivoire qui jusqu’ici était neutre sur la question commence à porter un certain intérêt à cette nouvelle monnaie.
La Côte d’ivoire semble réceptive à la Binance.
La presse de l’interprète du PDG de binance affirme : « nous avons discuté essentiellement des questions économiques et financières, surtout l’accès à la cryptomonnaie qui aujourd’hui fait partir des activités économiques de différents pays du monde. Nous comptons sur l’appui et le soutien du gouvernement ivoirien et du président de la République pour nous permettre d’être présents dans les échanges commerciaux à venir. »
Ce qui dérange quand on parle de crypto monnaie.
Les cryptomonnaies sont des devises numériques qui reposent sur la technologie de la blockchain. Cette monnaie est le symbole de la liberté car celle-ci n’est soumise à aucune banque centrale, aucune régulation, uniquement la loi de l’offre et de la demande sur le marché.
Loin des fondements de la finance classique, les crypto monnaies remettent en question la légitimité des institutions telles que la banque centrale. Le FMI et les autres institutions n’ont pas de main mise sur cette innovation, qui peut être stockée dans des portefeuilles électroniques.
La cryptomonnaie trace son chemin en Afrique.
La côte d’ivoire est le deuxième pays d’Afrique francophone qui s’intéresse à cette monnaie. La Centrafrique a reçu les foudres de la communauté sous régionale et internationale quand elle a annoncé le lancement du projet Sango et a fait du bitcoin la seconde monnaie officielle au côté du FCFA.
La chute de FCFA doit interpeller les pays de la zone franc.
L’aversion des pays utilisateurs du FCFA à la cryptomonnaie semble hilarante dans la mesure où la monnaie que ces derniers utilisent ne leur appartient pas réellement et dans une grande mesure les tient en captivité.
Le système monétaire basé sur le FCFA a toujours montré ses failles et aujourd’hui encore où sa valeur a baissé de 9,18% face au dollar US, son niveau le plus bas depuis cinq ans.
Cette baisse n’est pas le résultat du FCFA en lui-même, mais celle de l’euro qui subit de plein fouet les effets de la crise d’entre la Russie et l’Ukraine. Les conséquences sont plus grandes quand on considère que les pays utilisant cette monnaie sont tournés plus importations qu’exportations.
A l’importation, le prix des produits sera plus élevé tandis que les exportations seront plus favorables. Toutefois, les factures étant payées en dollars sur le marché international, l’inflation est entretenue dans les pays africains.
La rencontre entre le PDG et le président ivoirien met en perspective une réelle révolution au sein du continent. En effet, au niveau où se trouve l’Afrique, il est important pour les pays de ne pas fermer aux innovations du fait de partenariats coloniaux.
Les organismes sous régionaux au lieu de complètement rejeter cette nouvelle donne devrait étudier dans quelle mesure leur implémentation pourrait participer au développement de l’Afrique.
La question de la souveraineté monétaire en Afrique doit être mise sur la table des débats. Les pays de la zone Franc devrait prendre leur responsabilité en main. Au-delà des discours et débats, des actions concrètes devraient être posées. Ceci nous amène à interroger le projet « ECO » que l’Afrique de l’Ouest a lancé.