La Côte d’Ivoire va devoir payer le prix fort pour son développement. Toutes les grandes victoires s’obtiennent en faisant des sacrifices. Et le moins que l’on puisse dire c’est que certaines populations ivoiriennes son en train de l’apprendre. En effet, le projet de construction du premier métro d’Abidjan, bien que révolutionnaire et positif, ne fait pas le bonheur de tous, au contraire. Plusieurs familles sont désormais bien obligées de faire le deuil de ce qui étaient jusqu’ici, leurs domiciles.
Le projet de construction dont les besoins sont de 37 km de long, affecte près de 13 000 personnes qui s’inquiètent pour leur avenir.
Détruire pour construire
C’est de notoriété publique que pour construire désormais, surtout s’il s’agit de projets importants en grandes métropoles, il faut détruire des bâtiments qui ont été construits il y a des années et qui faisaient déjà partie du décor de l’environnement et de la vie des riverains.
Ces bâtiments sont pour la plupart les maisons des populations. Des maisons qui représentent les efforts de toute une vie et qui, comme l’on pourrait s’en douter, sont souvent difficiles à laisser.
Malheureusement, c’est à cela que sont réduites les populations affectées par la construction du métro. Certaines qui ont déjà été expulsées, vivent une nouvelle vie ; tandis que les autres, qui sont en attente, essaient tant bien que mal de faire le deuil et d’avancer.
À l’approche de la venue des bulldozers venus tout raser, certains retournent dans ce qui était leur domicile pour récupérer des documents importants et autres objets de valeur. D’autres, qui pensaient être épargnés, ont fini par apprendre qu’en fait, eux-aussi, seraient impactés par le projet.
Côte d’Ivoire: Oui au métro et à la compensation
Contrairement à ce qu’on aurait pu penser, les populations sont favorables à la construction. Car, qui ne voudrait pas du développement ? Seulement, si certaines populations sont inquiètes quant à leur avenir.
Alors oui au métro, mais également à une indemnisation. Mais pas n’importe laquelle. Ces populations réclament une indemnisation à la hauteur de leurs biens et d’un nouveau logement. Ces cris de détresse ont fait écho aux autorités, notamment à la Société Ivoirienne de la Gestion du Patrimoine Ferroviaire, qui a souhaité les rassurer en leur promettant une prise en charge. D’après les personnes en charge, de nouvelles complications sont survenues après que la ligne du métro a dû changer et de ce fait, que de nouvelles victimes de destructions entrent en jeu.
Le ddirecteur général de la Société, Cissé Moustapha a expliqué que ces nouvelles victimes ont le temps de pouvoir partir. Pour le moment, une partie des expulsés a déjà été reçue et indemnisée et certains se sont dit satisfaits de la rapidité de la réactivité de la compagnie.
Dans qquelques mois, ces immeubles ne seront plus que ruines et débris avant de n’être plus qu’un souvenir, laissant place au métro d’Abidjan. Sur les 13.000 familles impactées par le projet, plus de 7000 auraient déjà été indemnisées, les autres n’ont plus qu’à attendre leur tour.