Le lundi 07 novembre, le FAO a organisé avec le soutien du ministère de l’Agriculture, de l’alimentation et des affaires rurales de la République de Corée (MAFRA), a un atelier international par visio-conférence dans le cadre de la mise en œuvre du projet de développement des filières rizicoles en Côte d’Ivoire, en Tanzanie et aux Philippines.
L’atelier tenu autour du thème, « renforcement des capacités et le partage d’expériences pour les chaînes de valeur du riz par le biais de la coopération Sud-sud et triangulaire (SSTC) », a pour but de permettre aux participants de discuter des grandes lignes et de la présentation des stratégies de mécanisation agricole durable et des services de location.
Vers une auto-suffisance en riz à l’horizon 2025 pour la Côte d’Ivoire ?
En effet, bien que le pays dispose de tous les atouts pour atteindre l’auto-suffisance, il continue d’importer entre 1 et 1,5 million de tonnes de riz par an pour satisfaire tous les besoins des populations. Ce qui en terme d’argent, revient à des dépenses de 300 à 350 milliards de FCFA.
Avec cet atelier dont l’importance pour la Côte d’Ivoire n’est plus à démontrer, le pays espère atteindre ses objectifs d’auto-suffisance en riz à l’horizon 2025 conformément aux engagements pris par le président. C’est en tout cas, ce que l’on peut retenir des propos de Kassoum Karamoko, le directeur général de la promotion de la riziculture au ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, qui a expliqué que de telles avancées ne seront possibles que s’il y a mécanisation des acteurs du secteur.
En dehors de l’autosuffisance en riz, la Côte d’Ivoire vise un autre objectif en 2025 à savoir l‘augmentation du taux de mécanisation de 5% actuellement à 30%. À ce sujet, Bakayoko Moussa, le chef du service mécanisation à l’Agence pour le développement de la riziculture (ADERIZ) a précisé que l’État a acquis de nombreux équipements agricoles, de préparation, de récolte et post-récolte qui seront mis à la disposition des producteurs.
Avant de penser à 2025, Issa Touré le secrétaire général de l’interprofession riz, a appelé à revisiter les méthodes de travail et la création d’une assurance agricole qui permettra aux producteurs d’acquérir du matériel pour aboutir aux résultats escomptés.
D’après les informations recueillies auprès du coordinateur national projet riz au niveau de la FAO, Fofana Ibrahima, une mini moissonneuse batteuse a été mise à la disposition du centre de formation de Grand-Lahou pour des formations à l’endroit des acteurs de la chaîne de valeurs, dans le cadre du développement de la filière en Côte d’Ivoire.
Ce qui pourrait être considéré comme un petit pas est un grand départ pour la Côte d’Ivoire, sur la route de la réalisation de ses projets.