La Côte d’ivoire accueille le 27 septembre à Abidjan la deuxième édition de la journée internationale du café sous l’initiative de l’organisation inter africaine du café (OIAC). Sous le thème « Boire le café africain construit l’Afrique », les intervenants parleront de l’importance de cette denrée, en plus de sensibiliser sur le consommation de ce produit. Jean-Louis Ekra, membre du Conseil d’Administration du Groupe britannique Globeleq, mentor de l’OIAC a expliqué en sa qualité d’intervenant l’importance de la production du café dans la stratégie globale de transformation de nos pays en Afrique Sub-saharienne.
Le café, de goûteux à essentiel
60% des populations des pays producteurs de café proviennent des zones où le café est cultivé. En d’autres termes, il est plus que primordial de contribuer au développement et la croissance de la filière puisque ce secteur soutient près de 33 millions de familles de producteurs et joue un grand rôle dans la réduction de la pauvreté.
Dans le marche du café, l’Afrique c’est environ 12 millions d’exportation de sacs de café vert, soit les 2/3 de sa production et près de 6 millions d’importation de sacs de café en tant que produits finis, ceux-ci sont soit torréfiés et solubles, soit instantanés. Ce qui revient à 1/3 de sa production pour sa propre consommation.
Afin d’œuvrer efficacement pour la promotion du café, les pays africains producteurs de la matière première se sont engagés dans des politiques favorables au développement de la filière, notamment la recherche de débouchés locaux pour leur café vert, par la promotion de la transformation et de la consommation intérieures.
La mission de l’OIAC
Lors de sa création le 7 décembre 1960 à Madagascar, l’OIAC recevait pour mission d’étudier et relever l’ensemble des défis du café africain, notamment sa production, son conditionnement, sa transformation, sa commercialisation et sa consommation, de façon à assurer une harmonie souhaitable entre le rythme d’écoulement de la production et le niveau optimum des prix de vente en vue d’ajouter de la valeur à toute la chaîne du café africain.
L’OIAC tient donc à épauler les pays producteurs dans ce voyage aussi bien socio-culturel qu’économique. Alors que des études sont en cours pour trouver des solutions à l’ensemble des défis de la filière, elle s’est engagée dans des négociations avec l’African Coffee Facility ou Fonds du Café Africain, dans le but de permettre aux producteurs africains de café de faire face aux défis de l’accès au crédit.
Selon Globeleq, l’OIAC a mis en place une nouvelle stratégie qu’ils ont appelée DACBA/BOCA (Drink Africa Coffee Build Africa / Boire le Café Africain Construit l’Afrique). Cette stratégie fait partie des solutions et actions à entreprendre pour ajouter de la valeur au café et améliorer les niveaux de transformation et de consommation intérieures dans les pays producteurs Africains.
Le but principal de cette stratégie est donc d’organiser des campagnes de dégustation du café local dans les universités, les grandes écoles, les districts, les régions et les mairies. Le choix de l’université Félix Houphouët Boigny semblait le mieux indiqué car la jeunesse constitue la potentielle clientèle du marché du café.
Côte d’ivoire: La journée du café
Chaque année, la journée internationale du café a lieu pour célébrer la reconnaissance et la gratitude des consommateurs envers tous les acteurs du secteur qui abattent un travail acharné au quotidien. Ce sont les agriculteurs, les transformateurs, les exportateurs et importateurs, les torréfacteurs, les propriétaires et évidemment, les amateurs du café.
Pour Solomon Rutega, le secrétaire général de l’OIAC, il est temps pour l’Afrique d’exploiter pleinement les opportunités existantes en transformant la chaîne de valeur du café africain. Il doit s’appuyer sur sa population majoritairement jeune et sur les avantages que lui offre la ZLECAF.
En dépit des crises et de la situation mondiale en général, dont la conséquence a été l’exagération des contraintes structurelles et des défis du secteur du café en Afrique, l’industrie demeure sur la bonne voie de la reprise et les tendances de la consommation de café sur le continent africain sont en croissance avec une population jeune et éclairée.
Ainsi que M. Ekra l’a souligné, la jeunesse, plus précisément les étudiants, doivent appuyer et soutenir les stratégies nationales et régionales pour qu’il puisse y avoir une relance et une institution de la culture de transformation et de consommation intérieures du café en Afrique. Ceci permettra d’ajouter de la valeur à toute la chaîne de valeur du café africain et contribuer au PIB des pays producteurs et ainsi pourra vivre le « café maintenant et toujours« .