L’Afrique depuis plusieurs années déjà est confrontée à de multiples problèmes qui affectent la conjoncture économique. Ceci oblige les Etats à revoir chaque année le budget à la hausse. Le projet de loi de finance de la Côte d’Ivoire pour le compte de l’année 2023 n’a pas dérogé à ce principe. Pour l’année 2023, la commission des affaires économiques et financières l’Assemblée nationale a débuté ce lundi 7 novembre 2022. Les perspectives sont telles que l’on observe une augmentation significative à certain poste.
Moussa Sanogo annonce que le budget de l’Etat passera de 9901 milliards Fcfa en 2022 à 11694,4 milliards Fcfa en 2023. Les recettes fiscales devraient s’accroître de 803.5 milliards FCFA. La pression fiscale augmenterait 0,9 point, passant de 12,5% du PIB à 13,4% du Pib. Aussi le ratio masse salariale sur recettes fiscales devrait s’élever à 35,6% en 2023 et donc se rapprocher de la norme communautaire de 35%.
La structure du budget fait ressortir un service de la dette de 32% et des dépenses d’investissement de 28,5% du budget. L’évolution des dépenses d’investissement est passée de 2137 milliards Fcfa en 2021 à un niveau attendu de 3338 milliards Fcfa en 2023. Le ministre a présenté une contraction budgétaire de 1.2 point entre 2022 et 2023, passant ainsi de 6% en 2022 à 4,8% en 2023.
Le projet de budget tient compte du Plan national de développement (Pnd 2021-2025), qui s’articule autour de 6 piliers. 120 milliards Fcfa vont ainsi être affectés au pilier 1 (accélération de la transformation structurelle), 199 milliards au pilier 2 (développement du capital humain, et 1279 milliards Fcfa au pilier 3 relatif au développement du secteur privé.
Le pilier 4 portant sur l’inclusion et la solidarité nationale, est doté d’un budget de 600,5 milliards Fcfa, le 5e pilier, relatif au développement équilibré du territoire, 163 milliards Fcfa quand le pilier 6, intitulé renforcement de la gouvernance et la modernisation de l’Etat, engrange 975 milliards Fcfa.
Le ministre ivoirien du Budget et du portefeuille de l’Etat, a affirmé également que le projet de budget est constitué à 53,4% de recettes fiscales et de 26,5% d’emprunts sur les marchés monétaires. En effet, « ce sont 40% des investissements publics qui vont servir au développement des infrastructures et équipements collectifs, 14% à la santé et à l’action sociale, 13% à la défense et à la sécurité et la justice. »
Au cours de la même journée, les députés de la Commission des affaires économiques et financières (CAEF), ont adopté à la majorité, dans la matinée, le projet de loi de règlement du budget de l’Etat au titre de l’année 2021 présenté également par le ministre Moussa Sanogo. Selon l’exposé des motifs, les opérations d’aménagement budgétaire ont été estimées à 431,49 milliards Fcfa, portant ainsi le niveau du budget de l’Etat de 9093,6 milliards Fcfa à 9525, 09 milliards Fcfa.