Dans une lettre adressée à la communauté et à la justice gabonaise, l’ancien directeur général de la Gabon Oil Company (GOC) décrit des conditions carcérales d’un autre Gabon. Christian Patrichi Tanasa a décidé de s’attaquer à la justice gabonaise qu’elle critique sans détour depuis sa cellule de prison.
Tanasa a été condamné le 20 juillet dernier à 12 ans de prison pour détournement de fonds publics. À peine 2 semaines après son incarcération, l’ancien patron qui jouissait de nombreux privilèges, a découvert la dure réalité du monde carcéral gabonais et a décidé d’attaquer la justice de son pays.
Ainsi dans sa lettre, il dénonce les multiples insuffisances de la justice gabonaise en pointant du doigt la Cour Criminelle Spéciale qui selon lui avait le pouvoir de réparer les injustices dont il est la victime, devant l’histoire du pays mais n’a rien fait.
Par ailleurs, il en a aussi profité pour faire des révélations choquantes sur la gestion des entreprises de l’État. Le quotidien en ligne Gabonreview souligne les révélations troublantes de Tanasa concernant la liquidation de la société Gabon Oil Marketing (GOM), filiale de la société nationale des hydrocarbures.
Dans ses propos, Tanasa rapporte que « l’acte de décès » de la GOM aurait été signé fin 2017 à l’initiative du fils de l’actuel président Ali Bongo, Noureddin Bongo, qui aurait également contribué au déclin de cette filiale de la GOC jusqu’à sa dissolution en août 2020.
Une attitude de « balance » moquée et condamnée par le gouvernement dont le porte-parole Alain Claude Bilie By Nze qui a déclaré à ce sujet qu’accuser les autres de ses malheurs est le fait d’un ignorant.
L’intégralité de sa lettre est disponible sur Gabon Media Times.