La situation semble être un peu plus calme en Guinée où le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) a appelé ses partisans et autres populations, à ne pas manifester les 29 août et 4 septembre prochains, comme il avait été prévu.
Le FNDC a annoncé la nouvelle de la trêve, après un entretien avec des responsables de la CEDEAO et certains présidents de l’organisation, tenu au cours des deux derniers jours. Le mouvement, ainsi que la coalition des partis, les syndicats et autres organisations civiles, semblent être pour une approche pacifiste afin de parvenir au retour à l’ordre constitutionnel.
Retour sur l’entretien de la FNDC avec la CEDEAO
Sékou Koundono, l’un des dirigeants du FNDC est revenu sur ces entretiens auprès de RFI. D’après ses déclarations, les questions de divergences créées à la suite de la conduite de la transition en Guinée, ont été abordées durant les discussions. Le mouvement a été très à l’écoute de ses partenaires et soucieux de la réussite de cette transition.
« Le FNDC est favorable au dialogue et à la paix » a-t-il déclaré, ajoutant qu’il a accédé à la demande de la Conférence des chefs d’État de la CEDEAO, mais aussi des chrétiens de Guinée, de suspendre ces manifestations citoyennes et pacifiques prévues ce lundi 29 août et plus tard, le dimanche 4 septembre jour de prière pour ses compatriotes chrétiens, pour le retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Même si le mouvement ne s’est pas entretenu avec Boni Yayi, ancien chef d’état béninois et médiateur de la CEDEAO, Sékou Koundono a assuré que le FNDC a reçu des garanties. Il a révélé que le FNDC échangeait déjà de façon régulière avec la conférence des chefs d’États de la CEDEAO avec qui il avait déjà eu des entretiens au plus haut niveau.
« Ces entretiens sont suffisants et on a reçu des garanties que le médiateur va continuer à échanger avec les différents acteurs et avec la gente militaire en Guinée afin de trouver des solutions qui puissent permettre aux différents acteurs socio-politiques du pays de s’asseoir sur un cadre de dialogue afin que nous puissions discuter du contenu et de la durée de la transition, conformément à l’article 77 de la charte de la transition. » a-t-il conclu.
Malgré ses appels à ne pas manifester lors des deux dates prévues, le FNDC a maintenu son appel à une nouvelle mobilisation dans la rue le 5 septembre.