Face à la flambée des prix, le FMI déconseille le recours à une subvention généralisée

Face à la flambée des prix, le FMI déconseille le recours à une subvention généralisée Actualité & Info | Éditions Afrique

Le FMI recommande aux États de revoir les mesures prises afin de faire aux différentes crises alimentaires et pétrolières. Il recommande au pays d’ajuster la politique de prix au niveau de plus vulnérable afin de limiter les tensions de trésorerie de finance publique.

En effet, cet avis intervient alors que plus 134 pays dans le monde décident de subventionner et réduire les impôts afin d’atténuer les chocs de la flambée des prix causé par la guerre en Ukraine, a précisé le FMI dans un blog.

Cette situation essouffle les États qui se relèvent à peine des dépenses effectuées pour lutter contre la pandémie Covid-19. La situation actuelle est embarrassante pour les gouvernements soucieux du bien-être des populations. La décision prise de subventionner l’accès à certaines denrées semblait héroïque jusqu’à ce que le FMI essaie de prouver le contraire. 

« Les décideurs politiques devraient permettre aux prix mondiaux élevés de se répercuter sur l’économie nationale tout en protégeant les ménages vulnérables touchés par ces augmentations (…) C’est finalement moins coûteux que de maintenir les prix artificiellement bas pour tous, indépendamment de leur capacité à payer. » a déclaré le FMI sur son blog.

Le FMI tient ce discours sous la base de ses relations avec les différents États qu’il accompagne en fonction des besoins qui lui sont présentés. En effet, plusieurs pays déjà dépassé par la tournure des évènements ont sollicité l’aide du fonds. Il s’agit notamment du Pakistan qui depuis le 2 juin a réduit à deux reprises ses subventions aux carburant afin d’obtenir une aide. Il en va de même pour la Tunisie qui a décidé pour l’année prochaine de réduire les subventions en aliments et en carburants, parallèlement aux transferts financiers au profit des familles démunies.

L’arbitrage entre le bien-être des populations et la stabilité budgétaire est un vrai dilemme. Le recours aux subventions présentera un effet boomerang dans la mesure où, les dettes que contractent les pays pour faire face à la crise se feront ressentir dans les années après sur le cours de vie. Baisser le coût de l’impôt revient à baisser les recettes fiscales, principales sources de revenu de l’État. Que faire ?

Le fonds suggère de soutenir les plus vulnérables et de laisser les autres ressentir le poids de la difficulté économique actuelle. L’inter connectivité et l’inter dépendance économique se révèlent désastreuses pour l’ensemble des pays du monde. Le niveau de résilience des économies est mis à l’épreuve ; Les pays en développement connaissent actuellement des difficultés croissantes, le cas de la Somalie interpellant à une prise de conscience.

Les démarches telles que celles engagées par le président de l’Union Africaine devraient être encouragés afin de trouver un terrain d’entente et réduire conséquences du conflit Russo-Ukrainien. Les rapports entre la Russie et l’Union Européenne ne doivent pas porter préjudice aux autres économies mondiales.

Le ralliement de certaines institutions internationales à l’Union Européenne ne participe pas à la volonté de remettre les choses en ordre. Nous pouvons citer la contrainte imposée par la banque mondiale à la RCA dans le cadre du financement du budget de l’État. Le pays devait présenter ses dépenses publiques, le but étant de se rassurer que dans le cadre des dépenses militaires aucune ne va à l’endroit de la société paramilitaire russe Wagner.

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