Le Niger et la Côte d’Ivoire dans le cadre de relation bilatérale, ont procédé à la signature de cinq accords portant sur la sécurité, les hydrocarbures et les échanges commerciaux entre autres. Les deux présidents ont manifesté leur satisfaction à l’issu de cette nouvelle collaboration qui participera très certainement au rayonnement mutuelle des deux nations.
Le président nigérien Mohamed Bazoum a rendu visite à son homologue ivoirien Alassane Ouattara afin de mutualiser les ressources pour faire face aux problèmes qui leurs sont communs.
Les deux chefs d’État ont fait un audit de la situation à l’intérieur de leur pays, principalement sur les points tels que la sécurité et le terrorisme.
Les échanges ont été fructueux donnant lieu à une collaboration multi domaines. Le service de communication de la présidence ivoirienne nous donne avec exactitude les différents aspects concernés par cet échange, il s’agit de : « cinq accords de coopération dans les domaines de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme, des hydrocarbures, des ressources animales et dans l’enseignement technique et la formation professionnelle ainsi que sur les consultations politiques.
La Côte d’ivoire et le Niger : contexte de l’accord.
Le poids de la Côte d’ivoire dans la sous-région Afrique de l’ouest n’est plus à démontrer, le président nigérien l’a très bien compris. En effet selon la banque mondiale, le pays enregistre une croissance économique dynamique et forte depuis 2012, malgré le ralentissement en 2020 du fait de la pandémie. « Le pays demeure malgré tout, le principal poumon économique d’Afrique de l’ouest francophone et exerce une réelle influence dans la région. » peut-on lire sur le blog de la banque mondiale.
La visite du président nigérien va dans la continuité de la dynamique démocratique qu’il a impulsée au travers du résultat des dernières élections de mars 2021. Mohamed Bazoum est le premier à avoir succédé démocratiquement à son prédécesseur.
Les enjeux sont grands pour le Niger au vu de sa situation sécuritaire et économique. Le conflit dans les pays limitrophes tels que le Nigéria et le Mali ont entrainé une grande vague de réfugiés. Selon la banque mondiale : « le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) recensait environ 250 000 réfugiés et plus de 276 000 personnes déplacées sur le territoire. » en mars 2022.
La situation sécuritaire dans l’ensemble de la zone est instable. La sous-région conjugue avec de nombreux conflit à l’intérieur de ses pays membres. La situation actuelle du Mali est un contrexemple des valeurs que prône la zone. Les décisions de la CEDEAO n’ont pas réussi à venir à bout de la volonté de la junte au pouvoir.
Les deux pays sont frappés comme tous les autres pays d’Afrique par la hausse des prix des céréales, qui causent une augmentation du niveau de vie que les populations ne parviennent pas à soutenir. Les conditions climatiques et d’autres problèmes sécuritaires sont également des freins au développement.
La démarches des chefs d’État ivoirien et nigérien est à encouragée.
Les présidents sortent de cette réunion satisfaits de la qualité de l’échange et des accords conclus. Alassane Ouattara a déclaré ce qui suit : « Nous avons fait ensemble un tour d’horizon sur la situation dans nos deux pays, mais également dans la sous-région et au plan international; nous avons les mêmes préoccupations: la question de la sécurité, notamment la lutte contre le terrorisme que les peuples de ces pays ne continuent pas de souffrir de l’environnement actuel »
L’homologue nigérien quant à lui à exprimer sa joie et sa foi en l’avenir de cette collaboration : « Nous nous réjouissons de votre engagement à œuvrer à ces relations bilatérales à très fort potentiel. Je connais votre engagement pour la promotion de la paix et de la sécurité, non seulement en Côte d’Ivoire mais également dans l’espace Cedeao ».
La démarche de Mohamed Bazoum est le symbole d’une volonté de diriger son pays autrement. Par ailleurs, il s’agit également d’une confiance en une diplomatie bilatérale et africaine fructueuse. Mutualiser les ressources dans le but de venir à bout des tares qui nous sont communes est le début d’une prise de conscience en le potentiel des pays africains.
Loin des décisions qui restent des écrits, la mise en œuvre du contenu de ses accords est vivement attendue. Cette démarche doit être inspirante pour les autres pays de la zone qui à côté de l’accord multilatéral, devraient se rapprocher les uns des autres afin de trouver des solutions spécifiques aux problèmes qui leurs sont communs.