La production pétrolière du Congo a augmenté de près de 9000 barils par jour et atteint le quota de 268 865 barils par jour, soit une hausse de 3% par rapport au début du deuxième trimestre 2022. Le comité national de fixation des prix du pétrole pour faire face à la volatilité des cours sur le marché le 13 juillet afin de prendre des mesures permettant au pays de tirer avantage de sa position. Dans un contexte où les recettes budgétaires sont mises à rude épreuve, des excédents en matière de revenu pétrolier permettront de couvrir l’écart avec l’ensemble des dépenses publique.
La crise entre la Russie et l’Ukraine traîne parmi le lot de ses conséquences l’instabilité du cours des matières premières desquelles le pétrole. Le prix sur le marché est compris entre 102 et 113 dollars le baril. Le prix des transports et celui des denrées alimentaires a également augmenté suite à la hausse du prix des hydrocarbures et d’autres facteurs inhérents à la crise.
Le secteur des hydrocarbures congolais est de mieux en mieux organisé.
Pour subsister dans cet environnement tumultueux, le comité de fixation des prix du pétrole a encadré l’activité et à constater une meilleure productivité de certains champs pétroliers. C’est ce dernier élément qui explique l’augmentation de la production de 3%. Toutefois, l’encadrement du secteur a permis d’effectuer des reformes en matière de partage de production engagé par le gouvernement congolais, ce qui a impulsé la dynamique observée aujourd’hui dans le secteur, estime Karl Ngakala, le directeur Aval pétrolier de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC)
Karl Ngakala rajoute : « La dynamique observée du secteur pétrolier est due essentiellement aux réformes en matière de partage de production engagées par le gouvernement congolais, a estimé Karl Ngakala, le directeur Aval pétrolier de la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC). Organisatrice de la rencontre, la SNPC entend fédérer autour de la politique publique les compagnies pétrolières évoluant dans le pays, ainsi que les principaux acteurs du secteur pétrolier congolais »
Ces principaux acteurs dont parle le directeur inclus l’administration publique notamment le fisc et la douane, qui sont très souvent en contentieux avec les sociétés pétrolières. La signature des avenants aux contrats de partage de production entre l’État et les sociétés pétrolières exerçant au Congo a permis la résolution de ses conflits fiscaux et douanier. Cette signature est un point essentiel pour l’assainissement de l’environnement des affaires qui dans l’attente de la validation de certaines lois, génèrera un flux entrant d’investissement étranger assez important.
30 projets de loi pour booster le pétrole congolais.
Trente projets de loi son en attente d’approbation au bureau du parlement. Ils portent sur des avenants ou accords particuliers aux contrats de partage de production et d’après Macaire Batchis, directeur de cabinet du ministre des Hydrocarbures, ils permettront d’attirer des investissements directs étrangers de plus de deux milliards de dollars, environ 1400 milliards FCFA, dans l’industrie pétrolière nationale.
Depuis l’adhésion du Congo à l’organisation des pays producteurs et exportateurs de pétrole (OPEP), le pays a décidé conserver la position approuvée par ladite organisation. A cet effet, Macaire Batchis, à l’ouverture de la session de fixation des prix qui va s’achever le 15 juillet déclare : « Nous restons fidèles aux principes fondamentaux au cœur du multilatéralisme de coopération, qui sera vital pour l’avenir de l’Opep et de l’industrie pétrolière. La dernière réunion de l’Opep+, qui s’est tenue le 30 juin, a pris la décision de continuer l’injection de volumes supplémentaires de pétrole pour un volume de 648,000 barils par jour de pétrole jusqu’à la fin du mois d’août 2022 »
Les politiques du gouvernement congolais en matière de pétrole et l’organisation dont fait preuve ce secteur devrait être une source d’inspiration pour les secteurs d’activités. Le pays se doit également pour une meilleure résilience face au choc extérieur de diversifier son tissu économique. La pollution inhérente à l’activité pétrolière a conduit la plupart des économies du monde à se tourner vers des énergies plus responsables.