Le Togo a levé 30 milliards de FCFA sur le marché financier de l’UMOA le vendredi 08 juillet 2022. Cette opération a été bien accueillie par le marché au vu de la sursouscription qui a atteint les 262%. Les 30 millions négociés sur le marché représentent la valeur de deux emprunts obligataires à maturité différente, le dernier emprunt du pays sur le marché datant de février 2022.
Le marché financier de l’UMOA s’est fermé ce vendredi en enregistrant l’emprunt obligataire émis par le Togo. Il s’agit de deux opérations dont la première s’élève à 20 millions pour une maturité de 05 ans, et un autre de 10 millions s’étalant sur 10 ans. La valeur nominale unitaire des deux obligations est de 10 000 FCFA, les taux d’intérêt étant respectivement de 5.80% et 6.15%.
L’emprunt obligataire du Togo est sursouscrit malgré le contexte économique africain.
Les investisseurs ont été très intéressés par cette opération et les souscriptions ont atteint plus de 262%, soit un montant total de 87.61 milliards FCFA. Le Togo malgré cet engouement décide de lever l’emprunt du montant initialement prévu c’est-à-dire 30 millions. Cinq pays sur les huit de la sous-région ont souscrit à l’obligation : le Burkina Faso (14,96 milliards FCFA), le Sénégal (8,1 milliards FCFA), la Côte d’Ivoire (4,17 milliards FCFA), le Togo (2,19 milliards FCFA) et le Bénin (0,53 milliards FCFA).
Ces fonds permettront au Togo de faire face aux différentes difficultés causées par la crise sanitaire en 2020, le récent conflit entre la Russie et l’Ukraine, et la hausse du prix des hydrocarbures. Le choix du Togo de recourir au marché financier est audacieux dans la mesure ceci participera à accroitre sa dette publique, passant de 550 milliards FCFA en 2017 à 1 031 milliards FCFA à fin septembre 2021. Le déficit budgétaire est resté élevé, à 6,5 % du PIB en 2021, entraînant une augmentation de la dette publique de 60,3 % du PIB en 2020 à 64,7 % en 2021.
En attendant les détails sur les fins de cette levée de fonds, il serait bon pour le pays d’investir dans des secteurs qui stimulent la croissance, afin de garantir une réelle création de valeur et une réelle rentabilité pour le pays. Par ailleurs fort est de constater que l’Afrique dispose de ressources financières qui pourrait participer à son développement. Les gouvernements sont donc invités à mettre ses sommes à dispositions dans des secteurs qui contribuent au développement du pays.