À l’occasion de la célébration de la journée de la femme africaine, Inès Bertille Nefer Ingani, ministre de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement, a invité, le 5 août dernier à Brazzaville, les institutions nationales et internationales à œuvrer davantage pour l’émancipation financière des femmes. Au courant de la rencontre qui a réuni entre autres, des chefs de missions diplomatiques accrédités au Congo, des ministres et des corps constitués, elle a affirmé que la promotion des programmes de responsabilité des femmes et filles ainsi que la libération de leur capital humain, seraient des facteurs essentiels pour la croissance des pays.
La rencontre a principalement consisté aux constats faits par la ministre en matière d’intégration de la femme dans la vie politique et socio-économique des pays et les avancées faites dans la lutte pour l’égalité des sexes.
Des progrès notables pour les femmes
Elle a reconnu à cet effet que la plupart avait fait des efforts, surtout au niveau de la participation des femmes dans la gestion du pouvoir, le processus de prise de décision, le respect de leurs droits, la suppression des violences, et leur accès aux services sociaux de base et d’appui à la production.
Parmi ces pays dont les efforts commencent à porter leurs fruits, se trouve le Congo où l’Assemblée Nationale a accueilli 10 nouveaux membres, exclusivement des femmes, au terme des élections législatives. « Soit un taux de 11, 25% à la quatorzième législature et 16,55% à la quinzième législature », a indiqué Mme Nefer Ingani.
Encore des efforts à fournir
Même s’il est vrai que des progrès sont visibles, il reste néanmoins encore de nombreux efforts à fournir afin d’atteindre les objectifs fixés pour l’amélioration des conditions de vie des femmes dans la société africaine.
Mme Ingani a plaidé pour le statut politique et socio-économique auprès des différents programmes de développement de l’Afrique à qui elle a demandé de prendre en compte l’inclusion financière des femmes et fille qui demeure le principal levier pour leur développement durable. Au Congo par exemple, il existe des chapitres pour l’autonomisation des filles et des femmes, inclus dans le programme national de développement du Congo.
Au niveau continental, il y a encore énormément de travail à faire avant de voir plusieurs femmes à la tête de ministères qui ne concernent pas que la condition de la femme, ou les affaires sociales ou encore la culture. Ces domaines qui inconsciemment, sont genrés et dans la plupart des cas, attribués aux femmes.
Après avoir salué les œuvres et réalisations des femmes africaines pionnières pour l’émancipation féminine, la ministre s’est exprimée sur les organisations féminines auxquelles elle a demandé de ne pas perdre de vue leurs principes fondamentaux afin d’évaluer leurs progrès sur les sujets incluant les questions relatives à l’unité, la solidarité, la paix, le développement et les droits de l’homme en général et les droits de la femme en particulier.