« Nous ne voulons plus dépendre du gaz russe, parce que la dépendance économique ne doit pas devenir une sujétion politique », a déclaré le premier ministre Italien, Mario Draghi.
L’Italie, qui importe 95% de son gaz, est quasi-dépendante de la Russie qui lui fournit actuellement 45% de cette énergie.
À l’heure où la majorité des nations européennes sont en conflit avec la Russie au sujet de l’Ukraine, Rome probablement plus par peur de représailles que par réelle envie de nouer des relations économiques avec les pays Africains, a commencé les négociations avec plusieurs d’entre-eux. C’est ainsi qu’en plus de l’Algérie, Rome a jeté leur dévolu sur des pays comme l’Egypte, l’Angola, le Congo et même le Mozambique.
L’Italie est l’un des pays européens réputé pour sa population coutumière des réactions et discours à caractère raciste. Donc voir Rome se tourner aujourd’hui vers des pays d’Afrique noire par pure nécessité nous démontre clairement qu’à défaut d’être tolérants les Italiens sont au moins pragmatiques.
Fin février déjà, le Premier ministre italien, Mario Draghi, avait chargé son ministre des Finances, Luigi di Maio, de négocier auprès des autorités algériennes une hausse de leurs livraisons en gaz. Accompagné du patron d’Eni, l’argentier de l’Etat italien est parvenu à conclure un accord dans ce sens avec la Sonatrach. Après Alger, ils se sont dirigés vers le Caire pour négocier du gaz égyptien. Le 20 avril, Mario Draghi était attendu en Angola mais a été remplacé par son ministre des affaires étrangères à la suite d’une infection au Covid-19. Aujourd’hui il est annoncé au Congo et doit boucler sa tournée au Mozambique où il est attendu au mois de mai.