Lors de son passage au Mali, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a réitérer que, tant que l’armée malienne coopérera avec la Russie, l’Europe ne lui viendra pas en aide.
En effet, face aux “exactions” qui auraient été commises par l’armée Russe en Syrie et en Ukraine, la ministre déclare, qu’elle craint que les civils maliens soit également victime de ”crimes de guerre massifs » ; au cours d’une conférence à Bamako mercredi.
La présence présumée d’agents de la société de sécurité privée russe Wagner, ainsi que les élections retardées, constituent des freins dans la coopération entre le Mali et les pays occidentaux qui soupçonnent l’organisation soupçonnée d’être le bras paramilitaire du Kremlin.
Lundi, l’Union européenne a décidé de mettre fin à sa mission de formation militaire au Mali
« Nous ne pouvons pas poursuivre la coopération sans démarcation des forces russes », a déclaré Madame la ministre Baerbock. En effet, près de 300 soldats allemands participent à la mission de formation de l’UE au Mali.
En réponse aux déclarations du ministre allemand, Abdoulaye Diop ministre des affaires étrangères, a suggéré que Mme Baerbock comparait injustement les événements du Mali à ceux de l’Ukraine.
« Nous ne devons pas confondre les choses », a-t-il déclaré, ajoutant que le Mali n’était pas impliqué dans la guerre en Ukraine.
M. Diop a ajouté que les partenaires étrangers du Mali devaient respecter les choix du pays. « Le Mali a une relation d’État à État avec la Russie ».
Vivant dans une société mondialisée il est compréhensible que des décisions prises à l’autre bout du monde suscite l’intérêt de diverses nations.
Cependant il serait primordial de rappeler à nombre de nations européennes que l’ère de la colonisation est révolue et que de ce fait chaque nation est libre du choix de ses alliés.
De plus, bien que les arguments de Berlin sont justifiables ils restent biaisés car ils sont surtout en rapport avec un conflit entre nations occidentales et la Russie au sujet de l’Ukraine.
Le gouvernement défend toutefois régulièrement le bilan de l’armée en matière de droits. Il a également nié à plusieurs reprises avoir engagé des agents de Wagner.
Le gouvernement militaire du Mali a également fait l’objet de nombreux reproches de la part de certains pays après avoir décidé de retarder l’organisation des élections supposées se tenir en février de cette année.
