Mali : Vers un retour des civils au pouvoir en 2024 ?

Mali : Vers un retour des civils au pouvoir en 2024 ? Actualité & Info | Éditions Afrique

Au lendemain du sommet de la CEDEAO tenu à Accra, le chef de la junte au pouvoir au Mali, le colonel Assimi Goïta, a paraphé lundi un décret fixant à deux ans la durée de la période dite de transition, avant de rendre le pouvoir aux civils.

Aucune décision n’a été prise à l’encontre des putschistes maliens par les dirigeants de la CEDEAO réunis les 4 et 5 juin à Accra, au Ghana. L’organisation a reporté au 3 juillet prochain la prise de décision concernant le Mali, la Guinée et le Burkina Faso où ont eu lieu des coups d’Etat.

Hier lundi 7 juin, le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, a signé un décret en ce sens lu à la télévision d’État et stipulant que « la durée de la transition est fixée à 24 mois, (à) compter du 26 mars 2022 ».

Le 21 février dernier, le Conseil national de transition (CNT) avait adopté une nouvelle Charte de Transition qui s’était substituée à celle d’octobre 2020. Celle-ci stipulait, entre autres, que l’actuel président de la transition ne saurait se présenter aux prochaines élections législatives et présidentielle. Alors que la première Charte prévoyait l’organisation d’élections, le 27 février, aux termes d’une transition de 18 mois, les Assises Nationales organisées par la junte avaient préconisé la prolongation du mandat de la transition.

Ainsi, il y a quelques mois, les nouvelles autorités du Mali ont annoncé la possibilité d’une transition pouvant aller jusqu’à cinq ans avant d’organiser de nouvelles élections. Cette durée est allée bien au-delà de l’avis de la communauté internationale et a suscité l’indignation de la CEDEAO, qui a par la suite imposé des sanctions supplémentaires à Bamako au début de 2022.

Pour certains observateurs, la prochaine réunion de l’instance sous-régionale pourrait déboucher sur la levée de certaines sanctions. Cependant, si la récente déclaration du gouvernement de transition apparaît comme un argument de plus à l’appui de cette hypothèse, rien ne garantit qu’une nouvelle pression de l’organisation pour obtenir un délai plus court soit exclue.

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