Depuis 2012, des mouvements séparatistes armés revendiquent une meilleure implication dans la vie politique et socio-économique des régions du Nord au Mali. Des revendications qui ont donné lieu à des attaques contre le pouvoir central. Malgré un accord pour la paix et la réconciliation signé en 2015, la situation ne s’est pas réellement améliorée. Demu 1er au 5 août 2022, de nouvelles négociations ont été entamées sur la modification de certains aspects de cet accord et les résultats sont désormais satisfaisants.
Si cet accord a pu être possible, c’est grâce à la médiation de plusieurs États notamment l’Algérie qui était en tête de file, d’où le fait que l’accord pour la paix et la réconciliation soit issu d’Alger.
Une réunion décisionnelle
Vendredi, le gouvernement malien de transition et les mouvements signataires de l’Accord sont convenus de la répartition du quota pour l’intégration de 26 000 ex-combattants dans les corps constitués de l’Etat. Cette décision est arrivée à l’issue d’une réunion de niveau décisionnel. Les ex-combattants seront également intégrés dans les Forces armées et de sécurité, ainsi que sur la gestion au cas par cas des hauts cadres civils et militaires des mouvements signataires.
Tel qu’annoncé par les mouvements armés et le gouvernement malien, l’intégration se fera en deux tranches de 13 000. La première est repartie selon le quota ayant fait l’objet d’un consensus entre les parties et la seconde, sur une période de deux ans.
Réaction de l’ONU et l’UA
Après la réunion entamée entre les différentes parties sur certains aspects de l’Accord, une déclaration conjointe du Secrétaire général des Nations unies et du Président de la Commission de l’Union Africaine a été publiée. Les deux hommes y exprimaient leur satisfaction quant aux résultats et solutions prises.
Les deux organisations ont noté l’important compromis des deux parties sur l’intégration des ex-combattants dans la vie active du Mali et sur les reforms institutionnelles non liées à la révision de la Constitution malienne ; et ont relevé la mise en place d’une commission ad hoc pour parler des points sur lesquels un nouveau consensus sur la gestion des cadres civils et militaires des mouvements signataires, doit encore être trouvé.
L’ONU et l’UA ont félicité les deux parties pour leur engagement renouvelé en faveur de la paix et de la réconciliation. Elles ont exhorté «les parties à agir avec diligence pour assurer le suivi requis et conforter la dynamique qui vient d’être imprimée au processus de paix» et ont assuré de leur disponibilité dans le cadre de la médiation internationale conduite par l’Algérie, à continuer à œuvrer avec elles en vue de mener à son terme le processus de paix.
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