Les soupçons de financement libyen dans le cadre de la victorieuse campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 ont fait l’objet d’investigation. Pour cette enquête treize personnes ont été mises en examen parmi lesquelles le Franco-libanais Ziad Takieddine et le Franco-algérien Alexandre Djouhri, hommes d’affaires soupçonnés d’avoir servi d’intermédiaires, ainsi que les anciens ministres Claude Guéant, Eric Woerth et Brice Hortefeux.
Le montant qu’aurait bénéficié Nicolas Sarkozy pour le financement de sa campagne en 2007 est de 50 millions d’euros. En 2012 Mediapart avait d’ailleurs mis en lumière un document datant de 2006 et qui marquait la motion de soutien de la Libye pour les présidentielles à partir de 2005. Nicolas Sarkozy est donc mis en examen pour plusieurs griefs à savoir: corruption passive, financement illégal de campagne électorale, recel de fonds publics libyens et association de malfaiteurs, accusation qu’il niera bien évidemment en bloc.
Affaire Sarkozy: La justice plus de preuve immatérielle que concrète
L’enquête qui a débuté le 19 avril 2013 du fait de nombreuses observations a pris fin en octobre 2022. Dans le document annonçant la fin des des investigations, on ne retrouve pas l’infraction de financement légal de campagne. En effet, quand l’avocat du directeur de Campagne de Nicolas Sarkozy pris la parole, c’était pour faire état de ce qu’aucun euro n’aurait transité entre les différents protagonistes. « Au bout de 10 ans, le dossier n’aura pas réussi à établir qu’il y ait eu le moindre centime d’euro qui a servi à contribuer à la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy » déclare Me Philippe Bouchez El Ghozi
Sarkozy dans cette affaire s’en sort indemne. Même si les informations recueillies auprès de dignitaires libyens, des services secret de Tripoli ou encore d’intermédiaire et que les magistrats détiennent d’étonnant indices confirmant cette théorie, il n’en demeure pas moins que jusqu’à cette heure, il n’existe aucunes preuves matérielles corroborant tous ses soupçons.
L’enquête qui dure depuis plusieurs années déjà connait des soubresauts importants. En 2020, M. Takieddine s’enfuit au Liban mais espère tout de même « que l’on pourra trouver un moyen de lever son mandat d’arrêt pour qu’il vienne participer et se défendre lors du procès ».