Si l’on pensait que seuls les organismes de défense de l’environnement, en accord avec le parlement européen étaient contre le projet d’oléoduc ougandais, il faut bien croire que l’on se soit trompé puisque même de l’intérieur, il ne fasse pas l’unanimité.
L’autre personne importante qui s’oppose farouchement à ce projet n’est d’autre que Bobi Wine, figure politique ougandaise et ancien député de l’opposition.
L’Oléoduc : Un danger pour les populations ougandaises
Il ne s’agit pas du pétrole qu’on veut exploiter mais plutôt des dirigeants ougandais qui veulent disposer de cette richesse.
Pour Bobi Wine, l’exploitation du pétrole ougandais résulterait à de graves violations des droits humains. Continuer un tel projet voudrait dire que cela constitue une politique en Ouganda. Par ailleurs, Wine craint pour les conditions de vie des populations ougandaises si jamais le président Museveni met à pied ses projets.
Bien que celui-ci ait déclaré que l’exploitation du pétrole aiderait une bonne partie des quelques 45 millions d’habitants du pays, Wine ne lui fait pas du tout confiance. Il remet en question les intentions de Museveni qu’il soupçonne de se transformer en dictateur et tyran au même titre que les présidents de la Guinée Équatoriale et du Brunei qui sont devenus des dirigeants autoritaires intouchables tandis que les populations s’enlisent dans l’oppression et la pauvreté.
Pour l’activiste ougandais, il faut attendre que le pays ait à sa tête un président responsable et honnête, qui se soucie réellement du bien-être des populations avant de penser à exploiter le pétrole ougandais. De son côté, le parlement européen a dénoncé l’attitude de Total Énergies, acceptée par Museveni comme partenaire dans ce grand projet.
Le texte des parlementaires européens a demandé au géant du pétrole de retarder le projet d’un an, une période nécessaire qui puisse permettre d’étudier la faisabilité d’un itinéraire bis pour ce projet afin de mieux protéger certains écosystèmes sensibles et les ressources en eau de l’Ouganda et de la Tanzanie, et de limiter l’impact sur les bassins versants de la région des Grands Lacs.
Pour Museveni en tout cas, tout est clair. Si Total Énergies se retire, il cherchera un nouveau partenaire pour la construction de l’oléoduc qui est censé transporter environ 216.000 barils de pétrole par jour depuis l’Ouganda.