La RDC n’en a pas encore fini avec le M23. Malgré une trêve annoncée suite au mini-sommet tenu en Angola, le M23 continue les combats dans l’est de la RDC, montrant une fois de plus qu’il rejette les conclusions prises à Luanda.
Les rrebelles du M23 ont violé le cessez-le-feu qui avait été convenu il y a quelques jours par une attaque sur des positions de l’armée congolaise, samedi dernier.
La trêve de Luanda
Un mini sommet a lieu à Luanda en Angola afin de décider d’une trêve concernant les combats en RDC. Durant ces discussions, les chefs d’états Uhuru Kenyatta du Kenya et Evariste Ndayishimiye du Burundi, tenaient le rôle de facilitateurs avec Joao Lorenço désigné par l’UA, en tant que médiateur.
Ils ont ainsi conduit, en présence de Félix Tshisekedi et Vincent Biruta, ministre rwandais des Affaires Étrangères, des travaux ayant mené aux accords autour du cessez-le-feu.
Un cessez-le-feu fragile
Au-delà de l’importance et la signification de cet accord, le cessez-le-feu avait été annoncé comme fragile. Un fait qui s’est avéré puisqu’il a aussitôt été violé, au lendemain de son adoption. Non seulement les combats se poursuivent en RDC, mais le retrait des rebelles de toutes leurs positions, dont celles au nord de Goma, n’a pas été acté.
Selon une source de l’agence Anadolu, des combats auraient éclaté samedi matin dans la chefferie de Bwito, dans le sud du territoire de Rutshuru. Le vice-président de la société civile du Nord-Kivu Edgard Mateso a quant à lui confirmé que la trêve n’était pas respectée.
Conséquences des combats
Comme il fallait s’y attendre, ces violences ne sont pas sans conséquences. Les affrontements avaient déjà eu pour effet d’isoler Goma du reste de la province. Désormais, il faudra compter sur le nouvel exode annoncé par la source, qui a immédiatement suivi le retour des combats.
Des habitants ont fui en direction de la cité de Kitchanga dans le territoire de Masisi, qui se trouve à 5 heures de route de la ville de Goma. D’après le responsable qui a témoigné, les rebelles menacent de prendre possession de ce nouveau territoire.