À quelques jours de la reprise des pourparlers entre le gouvernement congolais et les groupes armés qui se tiendra à Nairobi au Kenya, Christophe Lutundula en sa qualité de vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, a fait part de la position de son pays en ce qui concerne les groupes terroristes.
Pour le gouvernement congolais, tout est clair. Il n’est pas question de négocier sur l’intégrité territoriale du pays.
Échanger avec le M23 à une condition
Cette déclaration a été faite par Christophe Lutundula ce vendredi 11 novembre lors de la conférence de presse coanimée avec son collègue de la Communication et Médias.
Une conférence durant laquelle le patron de la diplomatie congolaise a réitéré la volonté de son gouvernement de ne pas négocier sur l’intégralité territoriale, la souveraineté, l’indépendance de la RDC et le bien-être de son peuple.
Lutundula a cependant accepté d’échanger avec le groupe armé M23 à condition que les rebelles se plient aux conditions du gouvernement dont l’une d’elles est l’arrêt de toutes les activités criminelles du groupe et son retrait des localités de Bunagana, Rutshuru-centre, Kiwanja et d’autres localités occupées par eux.
Le ministre Lutundula a exprimé le souhait que les nombreux congolais ayant été chassés de leurs domiciles à cause de la violence, puissent y retourner. L’autre condition est que tout soutien aux groupes armés, notamment le M23, cessent. Selon le ministre, si toutes ces conditions sont respectées, le gouvernement congolais est ouvert à des discussions.
Uhuru Kenyatta, l’ancien président kényan, désigné comme médiateur par la EAC afin de conduire le processus de Nairobi est arrivé à Kinshasa hier dimanche. Une visite qui l’on espère, portera de bons fruits.