La RDC est en proie à une vague d’indignation de la part de la population. Ce remu vient de ce que le conseil de sécurité des nations unies a voté pour prolonger la mission de maintien de la paix de l’ONU dans le pays. C’est avec colère que les populations de Goma, longtemps victime du groupe rebelle M23 s’exprime, poussant ainsi l’exécutif à convoquer une assise.
La colère de la population vient du fait qu’elle ne se sente pas protéger par une organisation qui demeure sur son territoire. « Je ne vois pas comment la MONUSCO peut avoir un autre mandat alors qu’elle n’a rien fait. Cela fait 22 ans, il n’y a pas de protection. A Rutshuru, les gens meurent alors que la MONUSCO est là pour protéger les civils. » a expliqué Georges Yalala, habitant de Goma.
La force de maintien de la paix de l’ONU jusqu’au 20 décembre 2023, condamne fermement tous les groupes armés nationaux et étrangers opérant dans le pays et exige qu’ils cessent immédiatement toute violence et toute action déstabilisatrice.
La montée des tensions a poussé le président à convoquer une réunion pour éviter de faire baigner la ville dans le sang. Le but de cette réunion pour réévaluer la présence de la MONUSCO.
RDC : Les locaux avancent les raisons de leur contrariété
»Aujourd’hui, le gouvernement vient de renouveler à nouveau le mandat de la MONUSCO, et nous disons non, pas au Nord-Kivu. Parce que nous ne pourrons pas vivre avec ce criminel qui a assassiné plus de 34 civils non armés, pour avoir juste manifesté pour demander le départ d’une mission qui n’a pas réussi à ramener la paix dans l’est du Congo. » a déclaré Jack Sizahera, militant local des droits de l’homme.
Kasereka Alutani, résident de Goma qui se dit victime d’une agression, est peiné par la prolongation du mandat de la mission.
« De notre côté, nous qui avons été victimes de la marche pacifique contre la MONUSCO, le renouvellement de ce mandat revient à renouveler la douleur que nous avons ressentie parce que nous avons marché pacifiquement et il y a eu des morts, même d’autres sont encore en prison. Notre gouvernement avait déjà annoncé que la MONUSCO partirait d’ici là, mais nous ne comprenons pas pourquoi ils viennent de rajouter une année supplémentaire, en tout cas nous ne sommes pas d’accord, s’ils continuent à nous tuer nous sommes prêts à mourir. » s’est confié Kasereka Alutani, habitant de Goma.
Au vu de la montée du terrorisme dans la plupart des pays africains, il est légitime d’interroger la raison d’être de ses partenaires appelé à assurer le maintien de la paix.