Au terme d’un projet réalisé en collaboration avec la population locale en vue de réaliser le système d’eau de Gatsibo, le Country Manager Rwanda du Mouvement Mondial contre la Faim (MLFM) a écrit une note à l’Agence Fides Omar Fiordalisio dans laquelle il demandait « Comment se laver les mains dans un contexte d’urgence sanitaire sans eau ? »
Avant d’arriver au bout de la mission, les auteurs du projet et leurs partenaires ont dû faire face à plusieurs obstacles, le principal étant la pandémie liée au COVID, tel que le révèle la note. Par ailleurs, l’augmentation imprévue des coûts et quelques mois d’arrêt forcé ont menacé de retarder considérablement la construction des aqueducs. Après quelques discussions avec les autorités locales, et ce, pour leur grand bien, ils ont été inclus par le gouvernement rwandais dans la liste des projets prioritaires, ce qui a permis la reprogrammation des travaux.
Des résultats positifs après 3 années difficiles au Rwanda
Durant ces trois ans, les volontaires de la MLFM ont fait participer jusqu’à 700 travailleurs rwandais. Ils leur ont non seulement appris le métier, mais également garanti leur salaire. Au bout de ces longues années, ils ont pu apporter de l’eau potable à 10 000 familles. Et au total, ce sont plus de 50 000 personnes qui ont apporté leur aide.
Dans sa note, le volontaire de la MLFM raconte sans détours l’émotion qu’il a lue dans les yeux des personnes qui ont désormais accès à l’eau potable près de chez elles. Il a expliqué que dans ces moments-là, il y a presque une touche de magie qui plane dans l’air. « Ce sont des regards qui parlent sans émettre de sons, mais seulement des émotions. Les enfants s’amusent, ils prennent l’eau du tuyau et se taillent un petit coin pour remplir leur bidon. Ils rient bruyamment de joie, dansent en signe de célébration et font quelques blagues entre amis, en éclaboussant l’eau. »
Mais, les enfants ne sont pas les seuls à apprécier le retour de l’eau potable. Les mères ne peuvent pas cacher toute la gratitude qu’il a pu voir dans leurs yeux brillants. Pour ces populations, l’eau est synonyme d’hygiène, de santé, de propreté. Avoir l’eau à proximité de chez eux c’est fournir moins d’efforts et passer moins de temps pour aller la chercher. Une énergie et un temps précieux car ça en fait plus à consacrer à leurs enfants et aux besoins de leur famille.
« Je suis très heureux d’écrire cette courte pensée depuis mon bureau à Kigali : nous avons enfin officiellement terminé le plus grand projet d’eau de MLFM à ce jour. Cela a été trois années intenses de travail, de dur labeur et de petits et grands contretemps », a-t-il exprimé dans sa note.