Du 17 au 18 juin 2022, Dakar a abrité « B créative West Africa », une toute première pour l’Afrique. Ce grand évènement a été organisé par organisé par Kedge Arts School, Institut de Management des Industries Créatives, B.creative et l’Institut des Métiers du Management et de l’Innovation, filiale de BEM Dakar.
Cette rencontre professionnelle a réuni des entrepreneurs culturels et créatifs, sous le thème « Enracinement et ouverture », dans le but de « cocréer des connaissances pratiques entre les entrepreneurs et les entreprises culturelles qui sont porteurs d’innovation sociales », pour un changement vers une économie créative, durable et inclusive.
En effet, la rencontre « B.créative » est l’aboutissement de la réflexion engagée lors d’un congrès organisé avec l’Académie de l’entreprenariat et de l’innovation. Le responsable de B-créative. B.créative est une « initiative du Parlement européen » qui date de 2016, a rappelé son responsable, Philippe Kern. « Son objectif est de mettre en réseau les entrepreneurs culturels et créatifs dans le monde entier » a-t-il précisé.
Philippe Kern a tenu à souligner que c’était la première fois qu’un tel évènement, qui s’est tenu par deux fois en Asie et autant de fois en Europe, est organisé en Afrique. Compte tenu du fait que Le Sénégal et l’Afrique de l’Ouest sont des territoires particulièrement créatifs.
El Hadj Malick Faye, directeur artistique de la 14ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain (2022), pense que le secteur des industries culturelles dispose de moyens mais « la difficulté, c’est comment y accéder ». Toutefois, l’artiste-plasticien Kalidou Kassé affirme que « Le forum de B.créative vient à point nommé pour non seulement décanter une situation mais aussi apporter des propositions par rapport à la créativité contemporaine qui, aujourd’hui, a besoin d’un nouveau souffle pour rebondir. On a énormément d’appui, de soutien mais B.créative vient en appoint comme quelque chose qu’on appelle la chaine qui manquait dans l’ossature pour permettre d’articuler tout cela et huiler cette démarche ».
El Hadj Malick Faye affirme avoir compris les différents enjeux de l’industrie cuturelle et créative au Sénégal en particuier et en Afrique. « Nous avons compris que l’industrie de créateurs et d’innovateurs comporte de multiples enjeux sur lesquels nous devons nous mobiliser pour voir dans quelle mesure le Sénégal et l’Afrique en générale doivent être en pole position dans ce contexte et tirer profits d’innombrables d’avantages de ce secteur qui peuvent nous permettre de valoriser notre art, notre industrie culturelle mais aussi créer de la valeur, de la richesse, des emplois » déclare-t-il.
« Je crois que là aussi il faut que les acteurs formés, accompagnés pour pouvoir lever des fonds qui permettront de financer les activités parce que cela va générer des retombées » ajouta-t-il
Mr Kern a souligné que « Son objectif ( B.créative ) est de mettre en réseau les entrepreneurs culturels et créatifs dans le monde entier ». La représentante de Kedge Arts School, Claire Grellier Fouillet a également réitéré cet objectif, accompagner et de soutenir l’entreprenariat culturel au Sénégal.