Le président du Réseau pour l’émergence et le développement des écovillages au Sahel, Ousmane Aly Pame, a annoncé lundi que le REDES travaille activement à la création d’un pôle transfrontalier d’écovillages. Son objectif ? Réunir à terme, une centaine de villages mauritaniens et sénégalais.
REDES, Objectifs et Accomplissements
Dans un communiqué reçu à l’APS, Pame a révélé que le REDES travaillait en partenariat avec les municipalités de Dar El Barka et de Gamadji Saré, ainsi que les associations communautaires riveraines du fleuve Sénégal dans un programme de grande envergure, centré autour de la réalisation de pépinières arboricoles et de vergers communautaires, de l’organisation de campagnes de reboisement et d’ateliers de formation en pratiques écovillageoises.
Leur objectif est d’apporter une contribution significative à la régénération et à la préservation des écosystèmes de la vallée du Sénégal. Et les résultats sont déjà visibles. Selon Pame, ces 12 derniers mois, le REDES a produit plus de 200 000 plants grâce au concours technique et matériel de son partenaire,« Trees for Future. »
Aly Pame a fait savoir que cette production d’arbres fruitiers, d’ombrage et de brise-vent a été plantée dans des vergers communautaires, familiaux ou privés, aussi bien que dans des établissements scolaires des communes de Ndioum, Gamadji Saré, Guédé village et de Guédé Chantier.
Un partenariat productif
Mais, le REDES n’est pas le seul acteur à œuvrer pour un Sahel vert et prospère. Aly Pame a tenu à rappeler que si la production de ces milliers de plants a été possible, c’est bel et bien grâce à l’aide et aux efforts des associations écologistes de Casamance qui ont généreusement offert d’importantes quantités de graines de citronniers et d’acajous. Le REDES attend dans les prochains jours, une livraison de graines de lenké (bois rose très rare et prisé) et de madd.
Par ailleurs, le REDES peut compter sur la Plateforme environnementale en Casamance et Casamance Horizons. Deux associations qui soutiennent les efforts de reboisement en cours dans la vallée du fleuve Sénégal en mettant gracieusement à la disposition du REDES des ressources semencières arboricoles, pratiquement introuvables dans le nord. Elles s’activent également dans la préservation de l’environnement et la promotion du tourisme solidaire dans les secteurs de Nianfrang, Bignona, Kafountine et Abéné.
Le REDES bénéficie aussi de l’appui de ses partenaires mauritaniens qui jouent leur rôle dans la réussite des efforts communautaires et transfrontaliers de régénération des écosystèmes de la vallée. Aly Pame a pris en exemple Louboudou, un écovillage pionner du Sahel, pour soutenir que ses collaborateurs n’étaient pas en reste et prenaient très à cœur leur mission.