Près de 2 semaines après avoir physiquement attaqué Amy Ndiaye en pleine session de l’Assemblée Nationale, les députés Massata Samb et Mamadou Niang ont été arrêtés et placés en garde à vue. Suite à l’agression et au dépôt de plainte, les deux hommes avaient pris la fuite et étaient recherchés depuis le 3 décembre dernier, par la police.
Amy Ndiaye, député du parti présidentiel a reçu, lors d’une séance parlementaire une gifle de Massata Samb et un coup de pied de son autre collègue Mamadou Niang. Les 2 députés du parti PUR, reprochaient à Mme Ndiaye d’avoir tenu des propos irrespectueux à l’égard de leur chef religieux et dirigeant du parti.
Un contexte de tensions à l’assemblée
L’agression subie par Mme Ndiaye survient dans un contexte de vives tensions à l’assemblée nationale sénégalaise où, pour la première fois, le camp présidentiel n’a pas la majorité absolue des sièges. D’ailleurs, entre le camp au pouvoir et l’opposition, les invectives n’en finissent plus, si bien que l’opposition a déposé une motion de censure contre le gouvernement qui sera examinée ce jeudi.
S’agissant des 2 députés qui ont agressé leur collègue, Samb et Niang étaient recherchés depuis 10 jours. Ils se sont finalement présentés à la direction des investigations criminelles mardi où ils ont été interrogés par la police judiciaire. Selon leurs avocats, ils ont décidé de garder le silence.
Le procureur de la République a été saisi par le président de l’Assemblée nationale, conformément au règlement de l’institution, et les 2 hommes ont été placés en garde à vue pour des chefs de « coups et blessures volontaires et menaces de mort ». Pour rappel, Mme Ndiaye qui a été hospitalisée après les actes de violence, était selon ses camarades de parti, enceinte au moment des faits.
L’histoire, dont la vidéo a fait le tour des réseaux sociaux, a choqué l’opinion publique et a une nouvelle fois, mis en avant le problème de violences basées sur le genre au Sénégal. Quant à Samb et Niang, leur garde à vue a commencé dans la soirée de mardi 13 décembre dernier et ne pourra pas dépasser les 48h. La direction des investigations criminelles devra décider s’ils sont déférés au parquet.