Le chancelier allemand Olaf Scholz s’est rendu dimanche dernier à Dakar, premier stop dans le cadre de sa tournée africaine. Au cours de sa visite au président de l’Union Africaine il a abordé deux principales questions : l’approvisionnement en gaz et le conflit Russo-Ukrainien.
La position « non-alignée » des pays Africains, un sujet de contrariété pour les pays Occidentaux
La guerre entre la Russie et l’Ukraine continue de faire rage et les pays occidentaux eux continuent leur quête d’alliés dans leur offensive envers Moscou. En effet la décision prise par de nombreux pays Africains de ne pas se prononcer en faveur d’un pays ou de l’autre au sujet du conflit Russo-Ukrainienne semblent rester en travers de la gorge de beaucoup de pays occidentaux, qui ne ratent aucune occasion de le leur rappeler. Cette fois-ci ce fut le tour du chancelier allemand en visite à Dakar qui s’est empressé d’insister sur la nécessité pour le Sénégal et les autres pays d’Afrique de jouer un rôle dans la résolution de la crise ou plutôt de condamner unanimement la Russie. Macky Sall qui assure la présidence de l’Union africaine, a promis à l’issu de cet échange de se rendre à Moscou et Kiev afin de porter la voix de l’Afrique.
Le continent reste sur ses positions
Malgré les diverses pressions, le continent entend continuer à jouer la carte de la solution pacifique et du non-alignement. Près de la moitié des pays africains s’étaient abstenus lors des sessions de votes à l’ONU sur la guerre entre l’Ukraine et la Russie.
« Pour l’Afrique, nous voulons la paix, nous ne voulons pas être alignés sur ce conflit, très clairement. Même si nous condamnons l’invasion, nous travaillons pour qu’il y ait une désescalade, nous travaillons pour qu’il y ait un cessez-le-feu, qu’il y ait un dialogue puisque de toute façon, on finira par s’asseoir autour d’une table. », a déclaré le président de l’Union africaine.
L’UA tient cependant à avoir son mot à dire en vue de la résolution de la crise, Macky Sall prendra donc son avion, direction Moscou et Kiev. Reste simplement à fixer les dates.
Le Sénégal potentiel fournisseur de gaz pour l’Europe
Une autre grande préoccupation de M. Scholz durant son séjour était la question de l’approvisionnement en gaz. Les nations européennes extrêmement dépendantes du gaz russe, sont depuis le début du conflit à la recherche de fournisseurs alternatifs, le gaz étant l’une des armes de Moscou face aux soutiens de Kiev.
Le pays dispose d’importantes quantités de gaz naturel liquéfié dont la production pourrait débuter l’année prochaine.
« Le Sénégal est prêt à travailler en vue d’approvisionner le marché européen en GNL (gaz naturel liquide.), mais il faut d’abord que nous soyons soutenus dans notre participation dans de meilleures conditions que celles offertes actuellement par nos partenaires. », a expliqué le président sénégalais.