Le gouvernement sénégalais a beaucoup de travail au vu des récentes actions de grève qui se succèdent dans le pays. Après avoir géré les grèves de l’éducation nationale, c’est au tour du secteur de la santé publique de se mettre en avant et faire valoir ses droits et exprimer ses revendications.
Au Sénégal, le personnel de la santé est un habitué des grèves. Cela fait quelques mois maintenant que le système sanitaire est marqué par une perturbation tous les quinze jours. Cette fois, c’est la Fédération des syndicats de la santé (F2s) qui a décidé d’aller en grève de trois jours à compter du lundi 24 octobre.
Grève de la F2s: Des réclamations justifiées
Au cœur de ces grèves, des réclamations du personnel qui demande aux autorités le respect des accords signés entre le gouvernement et les syndicats en vue d’une amélioration des conditions de travail mais aussi de vie du personnel de santé.
De nombreux agents de santé notamment les travailleurs dans les établissements de santé publique, des collectivités territoriales, ont été laissés pour compte durant les négociations qui les avaient pourtant pris en charge dans le protocole.
La responsabilité des autorités sénégalaises
Les membres de la F2s ont déclaré que leurs actions avaient pour but de pousser l’État du Sénégal à rétablir l’équité dans la prise en charge salariale des agents de la santé et de l’action sociale. Pour eux, le seul coupable est le gouvernement sénégalais et plus spécifiquement le ministère de la Santé qui est à l’origine de la discrimination dans la répartition des budgets mis à la disposition des travailleurs.
L’alliance And Gueusseum partage les mêmes revendications sur l’équité qui est loin d’être érigée en règle dans cette affaire. Des travailleurs des collectivités territoriales n’ont pas bénéficié des retombés des accords. Certes la revalorisation des salaires est un point important, mais il y a également la question des logements parmi ces revendications.
La F2s a critiqué l’absence du ministère de l’Urbanisme au cours de tout le processus de négociations. Le syndicat accuse l’État de continuer à faire la sourde oreille et à ignorer les revendications des syndicats de travailleurs du service public de la santé. Le même État qui n’a pas hésité à allouer une généreuse augmentation salariale aux agents de la fonction publique, passant d’un salaire de 90 à 300 000 francs, et ce, au détriment de plusieurs agents du secteur public des établissements publics de santé, des collectivités locales, des universités publiques et autres.
La F2s est claire dessus, en agissant de la sorte, l’État du Sénégal et son ministère de la santé « ont fini de violer de façon flagrante le principe universel à travail égal, salaire égal » .