Le sommet des nation unies à New York a été attentivement suivi puisqu’il était question de l’avenir de l’ordre mondial. Parmi les personnalités ayant pris la parole, Sergueï Lavrov a pris la parole pour donner son avis sur les méthodes employées par les pays occidentaux sur les plus faibles qu’ils sont pourtant censés protéger, les accusant de saper la confiance en les institutions internationales et le droit international.
Évoquant la situation sécuritaire internationale, le ministre russe des Affaires Étrangères a déclaré dans son discours qu’au lieu d’un dialogue honnête et de la recherche d’un compromis, les États sont confrontés à la désinformation, des mises en scène grossières et des provocations.
La Russie énonce un discours poignant
Il semblerait que certains dirigeants soient partis à New-York avec l’intention de dire leurs quatre vérités aux autres membres de l’ONU présents au sommet. Tout comme le premier ministre malien qui a fait de son discours un règlement de compte, Lavrov a lui aussi tenu des propos qui avaient le mérite d’être claires et ciblés.
Lorsqu’il a parlé de l’avenir de l’ordre mondial, il a établi les 2 choix qui s’offraient aux dirigeants mondiaux. Sera-t-il question pour les autres pays de suivre la puissance unique qui les forcera à s’aligner selon ses plans ou alors d’une démocratie sans chantage ni intimidation de ceux qu’il a appelés les « indésirables »? À cette question, Lavrov a déclaré que la Russie avait fermement choisi la deuxième option qu’elle avait déjà d’ailleurs commencé à mettre en œuvre avec ses alliés.
Le mministre russe a fustigé le modèle unipolaire du développement mondial qui consistait jusqu’ici à servir les intérêts de l’Occident, en puisant dans les multiples ressources asiatiques, africaines et latino-américaines. Selon lui, cette méthode appartient au passé puisque nous avons désormais affaire à des des États souverains qui défendent leurs intérêts afin de parvenir à une architecture multipolaire équitable.
Le moins qu’on puisse dire c’est que cette vision n’est pas très appréciée par les États-Unis et autres élites dirigeantes entièrement soumises à l’Occident. En effet, ils y voient une sorte de menace à leur domination mondiale qui a été bien établie pendant des siècles. Et quoi de mieux pour rétablir l’ordre perturbé que de sanctionner les délinquants qui s’investissent dans le désordre ?
Des guerres d’agression des « maîtres du monde autoproclamés » aux sanctions unilatérales et illégales adoptées depuis des années en dépit de la Charte des Nations Unies, Lavrov a critiqué tous les modes de fonctionnement de l’Occident et des États-Unis qui n’ont fait que des victimes et qui servent d’instrument de chantage politique, en plus de constituer un outil de contrainte de la dissidence.
Tous contre la Russie
Lavrov a également évoqué la crise russo-ukrainienne qui a poussé l’Occident et les États-Unis à tous s’unir contre la Russie et en faisant tout pour mettre à mal le développement du pays. Par exemple, il a parlé de la main mise de Washington et Bruxelles qui ont exacerbé la crise actuelle en déclarant une guerre économique contre la Russie. La conséquence est l’inflation qui sévit en ce moment et qui touche tout le monde que ce soit pour les denrées alimentaires, les engrais, le pétrole et le gaz.
Une autre preuve que Occident et États-Unis se sont ligués contre la Russie, c’est le fait que les navires transportant des céréales ukrainiennes se rendent pour la plupart « loin des pays les plus pauvres », tandis que les obstacles financiers et logistiques créés par ces deux géants continuent d’entraver les exportations de céréales et d’engrais russes, et ce, malgré l’Initiative céréalière de la mer Noire.
La question de l’Ukraine a été évoquée à ce sommet
Quant à l’Ukraine, la Russie s’est félicitée d’avoir joué un rôle important dans l’arrêté des hostilités orchestrées par les « néonazis de Kiev » dans l’est de l’Ukraine et dans la mise en œuvre des accords de Minsk, approuvés à l’unanimité par le Conseil de sécurité en 2015, bien que « enterrés par Kiev avec la complicité directe des États-Unis et de l’Union européenne ».
Lavrov a reconnu que face à la guerre du «régime de Kiev» contre son propre peuple, la Russie n’a pas eu d’autre choix que de reconnaître l’indépendance des Républiques populaires de Donetsk et de Louhansk et de lancer une « opération militaire spéciale » pour protéger les Russes du Donbass et éliminer la menace de l’OTAN.
M. Lavrov a dénoncé « l’hystérie » de l’Occident à propos des référendums dans les régions occupées de l’Ukraine, et blâmé la position imposée par les États-Unis au Secrétariat de l’ONU, au Conseil des droits de l’homme, à l’UNESCO et à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui a été « privatisée ».
Alors que la « russophobie officielle » de l’Occident qui a ouvertement fait part de son intention d’infliger une défaite militaire à la Russie et de la détruire, a pris une ampleur grotesque et sans précédent, Lavrov n’a pas manqué de fustiger les violations par les États-Unis de leurs obligations en vertu de l’accord de siège de l’ONU, en estimant que Guterres a également des responsabilités à cet égard.