En 2011, le Soudan du Sud obtenait son indépendance du grand Soudan et devenait ainsi, le plus jeune pays du monde. Depuis lors, le pays a connu bon nombre de situations critiques. De la guerre civile terminée il y a à peine 4 ans, aux malaises économiques, en passant par les luttes politiques sans fin et les catastrophes naturelles, Désormais, il faut évoquer la crise de famine qui menace Soudan du Sud, causée par l’insécurité alimentaire et de malnutrition auxquelles sont soumises les populations.
D’après un rapport conjoint entre le FAO, l’Unicef et le PAM, le taux de personnes menacées par cette crise n’a jamais été aussi élevé et dépasse même les niveaux observés pendant les conflits en 2013 et 2016.
Dans le rapport publié jeudi, l’ONU prévient que ce sont près de 8 millions de sus soudanais qui sont menacés, soit les deux tiers de la population du pays. Plus précisément, ce sont 7,76 millions de personnes qui courent le risque d’une insécurité alimentaire aiguë pendant la période de soudure d’avril à juillet 2023, tandis que 1,4 million d’enfants souffriront de malnutrition.
Les causes d’une telle menace
Le Soudan du Sud est confronté à des catastrophes naturelles graves. Le pays est touché par des inondations et la sécheresse.
Mais en dehors de ces événements climatiques extrêmes, le pays est aux prises de conflits. La famine a été déclarée au Soudan du Sud en 2017 dans les comtés de Leer et de Mayendit dans l’État d’Unity, des régions qui ont souvent été un point chaud des violences.
Il y a également la question de mauvaises conditions macroéconomiques, sans oublier l’inflation qui a fait grimper les prix de la nourriture et du carburant et la baisse du financement des programmes humanitaires.
SOUDAN DU SUD: L’urgence de l’aide humanitaire
Justement, parlant des programmes humanitaires, le rapport indique que si l’aide humanitaire n’est pas maintenue et si les mesures d’adaptation au climat ne sont pas renforcées, certaines communautés risquent de connaître la famine.
Dans un communiqué, la directrice de pays par intérim du PAM au Soudan du Sud, Makena Walker, disait que les efforts fournis pour prévenir la famine toute l’année n’étaient pas suffisants, malgré qu’ils aient pu éviter les pires résultats. Elle rappelle qu’à cause de la situation climatique du pays, chase jour des familles perdent maisons, bétail, champs et espoir.
Mme Walker a aussi prévenu que sans aide humanitaire, ce sont des millions d’autres personnes qui se retrouveront dans une situation désastreuse, en plus d’être dans l’incapacité de fournir de la nourriture basique à leurs familles.
La situation du Soudan du Sud est plus que jamais une urgence. En octobre, l’OCHA estimait environ 909 000 personnes affectées par les inondations. Les conditions météorologiques sont telles que les pluies détruisent les cultures et les maisons. Des pertes que ces populations déjà affectées, ne peuvent pas se permettre.
