Le Tchad poursuit les actions juridiques à l’endroit des 401 personnes ayant prises part aux violentes manifestations du 20 octobre débute ce mardi. Les audiences ont lieu à la prison de haute sécurité de Koro-Toro. Alors que le pays fait face à une instabilité politique depuis la mort de son leader, le Tchad a besoin de se remettre sur les rails afin de garantir l’épanouissement de la population.
Les victimes sont accusées » attroupement non autorisé, destruction des biens, incendie volontaire ou encore voies de fait « . Leurs actions sont passibles de près de 10 ans de prison. Le pouvoir tchadien les avait accusés d’insurrection et de tentative de coups d’État, des crimes qui sont punis par une peine allant de 20 ans de prison à la perpétuité.
Les 200 autres détenus pour le même motif font encore l’objet d’une enquête judiciaire, selon le procureur de Ndjamena. Mais malgré la tenue de ce procès hors norme, la question des centaines de personnes arrêtées le 20 octobre et les jours qui ont suivi et qui seraient détenus dans d’autres lieux, selon les organisations de défense des droits de l’homme, reste entière.
Il est important pour le gouvernement de tourner la page et de se concentrer sur la relance économique du pays. Les récents évènements ont mis en évidence les impacts négatifs de la guerre et de l’instabilité politique sur la vie socio-économique. Avec un PIB estimé à 6 538 Mds FCFA (env. 10 Mds €) en 2021, le Tchad est la quatrième économie de la CEMAC (11,3 % du PIB total) derrière le Cameroun, le Gabon et le Congo.