À la suite de l’annonce de la prolongation de la période de transition de Mahamat Déby Itno, son ancien premier ministre Albert Pahimi Padacké a présenté sa démission et celle de son gouvernement lors d’une audience tenue le 11 octobre. Après avoir été investi, Itno avait évoqué la nomination d’un nouveau gouvernement, c’est désormais chose faite.
Padacké âgé de 55 ans, a été nommé il y a 18 mois. Il va être remplacé par Saleh Kebzabo, 75 ans.
Le nouveau gouvernement du Tchad
Suite à sa re-nomination à la tête du pays en tant que président de la Transition, Mahamat Déby Itno a annoncé la formation d’un gouvernement d’union nationale qui conduira le Tchad aux élections présidentielles démocratiques. À la tête de ce nouveau gouvernement, a été nommé Saleh Kebzabo, l’ex-opposant tchadien.
L’information a été officialisée par Gali Ngothé Gatta, ministre d’Etat, secrétaire général à la présidence de la République qui a lu le décret de nomination sur la chaîne nationale de télévision du Tchad.
Présentation de Saleh Kebzabo, le nouveau Premier ministre
Saleh Kebzabo est connu comme le chef de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Renouveau (UNDR). C’est sous ce parti que l’ex-opposant a plusieurs fois brigué un mandat présidentiel face à l’ancien président Idriss Déby Itno.
Saleh Kebzabo doit probablement sa nomination au rôle important qu’il a joué lors du dernier dialogue national inclusif tchadien. En effet, il a occupé les fonctions de premier vice-président du comité d’organisation du dialogue pour lequel il avait exprimé son adhésion malgré le rejet d’une partie de l’opposition et de la société civile.
Après le décès de Idriss Déby en avril 2021, un Comité militaire de transition dirigé par Itno fils avait été mis en place. À la suite de sa reconnaissance du comité, deux membres de son parti, l’UNDR ont fait leur entrée au gouvernement de transition en mai.
Saleh Kebzabo aura donc la charge du nouveau gouvernement d’union nationale qui sera nommé par le président Itno. Pour le nouveau Premier ministre, le plus gros obstacle était l’ex-président Déby. Désormais, sans lui sur le chemin, le Tchad peut repartir sur de nouvelles bases. Le Tchad a 2 ans pour montrer au monde qu’il est un pays qui tient et respecte les valeurs démocratiques avec lesquelles il se dit en accord.