Dans le cadre de la préparation du dialogue national qui se tiendra le 20 Août 2022, Les autorités de transition du Tchad et les groupes rebelles ont signé lundi à Doha un accord de paix. Une cérémonie de signature, au cours de laquelle les parties ont accepté de participer à un dialogue inclusif, a été suivie par plus de 30 groupes rebelles et a fait suite à des mois de pourparlers dans la capitale qatarie.
Mahamat Zene Cherif, ministre des Affaires étrangères du gouvernement militaire intérimaire, a déclaré aux journalistes qu’il pensait que l’accord conduirait à une paix durable au Tchad, ajoutant que 1 500 représentants participeraient au dialogue national le 20 août.
Ce dialogue national qui se veut inclusif verra la participation de plusieurs groupes et partis politiques. « La plupart des groupes armés ont signé cet accord et ils prendront part au dialogue national. Et ce dialogue national, inclusif, est un forum pour tout le peuple tchadien », a-t-il déclaré, balayant les inquiétudes selon lesquelles tous les groupes n’avaient pas signé l’accord
Le gouvernement militaire intérimaire du Tchad s’était également engagé à ne pas lancer d’opérations militaires ou policières dans les pays voisins contre les groupes qui avaient signé l’accord, a précisé une source proche de l’accord, s’exprimant sous couvert d’anonymat
Un pas de plus vers la paix pour le Tchad
Le gouvernement militaire intérimaire est dirigé par Mahamat Idriss Deby, qui s’est emparé du pouvoir l’an dernier à la suite du décès de son père. Ce dernier s’est autoproclamé chef d’un Conseil militaire de transition en avril 2021 après que son père, le dirigeant de longue date Idriss Deby, a été tué alors qu’il rendait visite aux troupes qui combattent l’insurrection rebelle dans le nord
Initialement, son conseil a déclaré qu’il superviserait une transition de 18 mois vers un régime démocratique, mais il a montré peu de signes d’organisation d’élections alors que cette échéance approche. Le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani, s’exprimant lors de la signature, a appelé les groupes qui n’avaient pas signé à se joindre à l’accord
Cette démarche vise à reconstruire un pays frappé par l’insécurité et plusieurs autres crises. La précarité et les conditions climatiques défavorables ont accentué les effets de la crise entre la Russie et l’Ukraine. Alors que l’Afrique est le siège de plusieurs foyers de tensions, les récentes actions dessinent un avenir un peu plus radieux. Ceci est vrai lorsque l’on observe le cas du Mali, qui de plus en plus collabore à l’instauration de la paix et de la stabilité.