Le Togo ne compte pas subir la crise économique les bras croisés. La situation mondiale actuelle est si grave que chaque pays essaie de s’en sortir avec les moyens dont il dispose. Entre crise sanitaire, instabilité sécuritaire, situations de guerres et bien sûr, les tensions commerciales entre grandes nations, chaque pays est obligé de penser développement durable et recentrer ses politiques vers le renforcement de la mobilisation des ressources intérieures pour le financement de son développement.
Et cette démarche, le Togo l’a bien comprise et travaille ardemment en vue d’atteindre ses objectifs.
Togo: Le Programme d’Action d’Addis-Abeba (PAAA)
Bien que moins connue des 3 conférences des Nations Unies sur le financement du développement tenues depuis le début des années 2000, la conférence de juillet 2015 à Addis-Abeba est tout aussi importante, puisqu’elle portait sur le financement, l’une des conditions du développement durable.
Le Programme d’Action d’Addis-Abeba ou PAAA est un programme qui traite d’une panoplie de sujets et qui rappelle que, même si c’est à chaque pays que revient la responsabilité première du développement, le développement durable quant à lui est universel, et s’applique aussi bien aux pays développés qu’à ceux en développement et implique tous les acteurs publics, privés, internationaux ou locaux.
Opérationnalisation des mesures de sortie de crise
Même si l’aide publique au développement est essentielle, surtout pour es pays moins développés, il n’en reste pas moins qu’à elle seule, elle ne puisse pas répondre aux multiples besoins des pays. Le développement durable ainsi que d’autres sujets comme l’adaptation aux effets du changement climatique, nécessitent la mobilisation de plusieurs milliards d’euros ainsi que l’instauration d’un environnement politique, économique, juridique et commercial favorable.
Le Togo l’a bien assimilé et a fait de nombreux efforts ces dernières années pour répondre efficacement à tous ces défis. Des efforts en matière d’assainissement des finances publiques, mais aussi des efforts budgétaires, tout en prenant en compte les contraintes intérieures et extérieures, ont permis au Togo de réduire davantage la dette publique et de lutter efficacement contre la pauvreté. Des efforts qui se sont traduits par une amélioration constante du cadre macroéconomique entre 2017 et 2019 avec un taux de croissance moyen de 4,9%.
Dans ce contexte d’inflation mondiale, le gouvernement togolais a adopté des mesures visant à alléger la charge fiscale sur un certain nombre de contribuables. Des mesures concernant la réduction de la TVM, la taxe sur les véhicules à moteur ; l’exonération de la TVA sur certains produits de grande consommation et l’augmentation des subventions sur certains produits de première nécessité.
Grâce à toutes ces démarches, la relation de confiance entre l’administration et le contribuable a connu une nette et franche amélioration. De bonnes nouvelles qui rentrent dans le cadre d’une d’amélioration continue du consentement volontaire à l’impôt.