Afrique de l’Est: La région subit sa pire sècheresse depuis 40 ans

Afrique de l’Est: La région subit sa pire sècheresse depuis 40 ans Actualité & Info | Éditions Afrique

Depuis quatre ans la sécheresse est a son comble et ravage l’Est du continent, appauvrissant ou détruisant les cultures, anéantissant des troupeaux de bétails, et réduisant les réserves d’eau. Au Kenya, en Ethiopie et en Somalie, des millions de personnes souffrent déjà des conséquences du réchauffement climatique. Malgré l’approche des saisons des pluies, les prévisions ne sont pas bonnes.

L’Éthiopien Workneh Gebeyehu, secrétaire exécutif de l’Autorité intergouvernementale du développement, estime que, « Entre 15 et 16 millions de personnes ont déjà besoin d’une aide alimentaire immédiate ». Et d’après les dernières estimations des experts le nombre de victimes de la sécheresse devraient encore augmenter, soit environ 29 millions de personnes sont confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire. »

L’Éthiopie est un exemple palpable, où dans l’hôpital Gode, le nombre de patients souffrant de sous-nutrition a été multiplié par trois. Et parmi les premières victimes, les enfants. Comme le stipule le témoigne Dr Mahamed Shafi, directeur de l’hôpital de Gode, « La sécheresse a affecté toute la communauté, en particulier les enfants, surtout les enfants de moins de cinq ans. Nous recevons donc beaucoup d’enfants souffrant de malnutrition, plus que les enfants que nous avons vus il y a six mois. Le nombre d’admissions est passé de cinq patients par jour à 15 patients par jour. », Il rajoute à la fin que, « cette sécheresse est la pire que nous ayons connue au cours des 20 dernières années ».

En Somalie, six millions de Somaliens, soit 40 % de la population, font face à des niveaux extrêmes d’insécurité alimentaire et à « un risque très réel de famine dans les mois à venir », s’inquiète le Programme alimentaire mondial.

Au Kenya, 500.000 personnes se dirigent vers une crise alimentaire, particulièrement au sein de communautés du nord qui vivent du bétail.

Le Programme alimentaire mondial avait réagit en début d’année en lançant un appel à financements. Seul 4% de la somme avait été réunie. Le montant vient d’être revu à la hausse : il faudrait 473 millions de dollars pour apporter une aide rapide et efficace dans la région.

« Nous savons d’expériences passées que pour éviter une catastrophe humanitaire, réagir rapidement est vital, mais notre capacité à enclencher la réponse a été limitée par un manque de financements à ce jour », a déclaré Michael Dunford, le directeur régional du PAM pour l’Afrique de l’Est.

La crainte de ne pas savoir régir à temps. La crainte surtout de voir la catastrophe humanitaire de 2011 en Somalie se reproduire : 260 000 personnes étaient mortes de faim dont la moitié étaient des enfants âgés de moins de six ans.

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