Afrique du Sud : Ramaphosa réélu à la tête de l’ANC

Afrique du Sud : Ramaphosa réélu à la tête de l'ANC Actualité & Info | Éditions Afrique

L’Afrique du Sud observe Ramphosa paver son chemin pour les prochaines élections. Les votes sont terminés et les délégués de l’ANC ont tranché. Lundi, Ramaphosa a été réélu et maintenu à la tête du parti en battant son rival Zweli Mkhize, l’ancien ministre de la santé. Une réélection qui va permettre au président de souffler un peu, lui qui est au cœur d’un scandale de corruption.

Avec ses 2476 voix contre 1897 pour son rival, Cyril Ramaphosa se maintient à la tête du parti au pouvoir, l’African National Congress (ANC).

Le triomphe dans le scandale

En plein dans un scandale, cette victoire est plus que la bienvenue pour Ramaphosa. En effet, avant sa réélection, le président sud-africain a dû faire face à une procédure de destitution suite à la publication d’un rapport dans lequel il était accusé d’avoir enfreint les lois anti-corruption en conservant d’importantes sommes d’argent non déclarées dans sa ferme et en omettant de déclarer leur vol.

Ramaphosa était face à Mkhize, ancien ministre qui a démissionné à son poste à la santé l’année dernière après un scandale qui a laissé découvrir que sa famille avait bénéficié d’un contrat gouvernemental. Et malgré une course serrée, c’est le président qui en est sorti vainqueur, allant jusqu’à tripler sa marge de victoire par rapport aux 179 voix très étroites qu’il avait obtenues en 2017.

D’autres postes ont été occupés, notamment celui d’adjoint du président attribué à Paul Mashatile, ancien trésorier général. Le poste est désormais occupé par Gwen Ramakgopa. Gwede Mantashe a été réélu pour un nouveau mandat de président national, tandis que le ministre des transports, Fikile Mbalula, a été élu secrétaire général du parti. Ses adjoints seront Nomvula Mokonyane et Maropene Ramokgopa.

Aussitôt annoncé, le résultat a été salué par les partisans du président, qui se sont mis à célébrer à Johannesburg. Des célébrations qui surviennent dans une ANC divisée.

Quelques divisions au sein du parti

Malgré la victoire de Ramaphosa, le climat au sein de l’ANC reste assez mitigé. D’un côté, il y a les membres qui n’ont pas manqué de célébrer et féliciter le candidat réélu, et de l’autre, ceux qui n’étaient clairement pas pour ce choix.

Parmi les défenseurs de Ramaphosa, on compte Oscar Mabuyane qui a déclaré être heureux de la victoire du président. Bien qu’il ait perdu à la course pour le poste de vice-présidence du parti, il a affirmé qu’au-delà de l’ANC ou toute autre faction, cette victoire était pour le pays.

Avis partagé par Mandilakhe Kondile, un délégué de la province du Cap Oriental qui pense que Cyril Ramaphosa mérite une autre chance à la tête du parti. Pour lui, Ramaphosa a besoin de plus de temps pour apporter des changements significatifs aux problèmes auxquels est confronté l’Afrique du Sud. Un deuxième mandant qui s’annonce comme une deuxième chance de mieux faire et d’unifier le parti.

En revanche, l’opinion est toute autre pour Nkosazana Dlamini-Zuma. La semaine dernière, ministre des affaires coopératives a voté en faveur d’une procédure de destitution et a refusé une nomination pour se présenter à la présidence de l’ANC.

À la tête de ce faction qui s’oppose clairement à Ramaphosa, se trouve le rival Mkhize, encouragé par l’ancien président Jacob Zuma, à la tête de près de la moitié du parti qui s’oppose à Ramaphosa et à sa campagne anticorruption.

Ramaphosa :Objectif présidence 2024

Qui dit victoire à la tête du parti, dit candidature à la présidentielle de 2024 où Ramaphosa se présentera à sa propre succession, pour un second.

Si tel est le cas, Ramaphosa et ses collaborateurs tous nouvellement élus à l’ANC devront relever de nombreux défis, notamment les problèmes de corruption, d’électricité et de chômage.

Le pays connaît une vague de délestages de plus de 7 heures par jour. Un véritable handicap puisque cela paralyse énormément l’économie national en agissant négativement sur les industries et les activités commerciales des populations. Quant au chômage, il a atteint les 35%.

Pour faire face à la crise d’électricité, le président a promis lors de son discours de conférence vendredi, que son gouvernement approvisionnerait une quantité suffisante en électricité en achetant davantage d’énergie renouvelable au cours des prochaines années.

concernant la situation de corruption généralisée dans le pays dénoncée par plusieurs rapports, Ramaphosa a promis que son gouvernement continuerait à lutter contre la corruption, malgré l’ironie de la situation vu qu’il est lui-même empêtré dans un scandale de corruption.

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